L’objectif : exterminer 11 millions de juifs !
A Auschwitz, les Allemands ont-ils pu incinérer des centaines de milliers de corps dans les fours crématoires ?
27 ans pour brûler les corps des “gazés”
L’auteur d’un compte rendu d’un “voyage pédagogique” écrit à propos de Birkenau :
Quatre gigantesques installations, couplant chambre à gaz et crématoire, ont été construites pour permettre le gazage de 25 000 personnes pas jour. L’objectif : exterminer 11 millions de juifs[1].
25 000 personnes par jour ! Soit, neuf millions en un an de fonctionnement. Le mensonge est ici très habile, car il se fonde sur un document incontestable sans cesse invoqué : le « protocole de Wannsee ». Au bas de la page 5, on lit :
Dans le cadre de cette solution finale de la question juive en Europe entrent en ligne de compte environ 11 millions de juifs […].
Mais outre le fait que ce document parle d’une « évacuation des juifs vers l’Est », et pas d’une extermination[2], le rendement de 25 000 personnes par jour donné dans le compte rendu est absurde.
Dans une note du 26 juin 1943, le SS-Sturmbannführer Jährling écrivit que les quatre crématoires d’Auschwitz II pourraient incinérer 4 416 corps par jour[3]. On est très loin des 25 000 !
Ajoutons que dans son ouvrage paru en 1989, J.-C. Pressac a ramené cette estimation théorique à 3 000 corps par jour[4].
Quatre ans plus tard, enfin, il a estimé qu’avec le Bunker 2, entre 3 300 et 4 300 cadavres pouvaient être incinérés quotidiennement à Birkenau[5].
Par conséquent, l’estimation donnée dans le compte rendu publié par Nice-Matin est mensongère. Elle est uniquement destinée à crédibiliser la thèse selon laquelle les « nazis » auraient voulu exterminer 11 millions de juifs, car il leur aurait alors fallu un peu plus d’un an pour y parvenir avec des installations de si haut rendement.
Mais lorsqu’on connaît la vraie capacité théorique des fours de Birkenau (1 104 corps par jour[6]), on en déduit que les Allemands auraient prévu 27 ans pour venir à bout des 11 millions de juifs[7] ! C’est évidemment absurde.
Tous ces mensonges sont cependant à relever auprès des jeunes, afin de leur faire comprendre qu’on les manipule.
Rendement des crématoires : un vieil article confirme ce que disent les révisionnistes
A propos des rendements des fours à l’époque, il nous paraît utile de rappeler qu’en 1935, la ville de Bruxelles fit installer un tout nouveau crématoire dans le grand cimetière du quartier d’Uccle. De fabrication française, il fonctionnait au gaz.
En 1943, un bimensuel belge y consacra un long article. On lisait :
Avant l’introduction du corps dans le four, on allume les brûleurs jusqu’à ce que les parois internes, en briques réfractaires, soient chauffées à blanc. Le four est chauffé à la température nécessaire au bout de trois-quarts d’heure. Celle-ci atteint 850 à 900 degrés suivant la corpulence du corps […]. L’incinération intégrale d’un cadavre dans le nouveau four dure environ une heure et demie au maximum[8].
On en déduit que dans les années 30, un four moderne ne pouvait guère brûler plus de six corps en huit heures d’activité journalière. A supposer que l’engin ait pu fonctionner en continu sans tomber en panne (ce qui est impossible dans la pratique), on arrivait à plus d’une vingtaine de corps par jour.
L’article publié en 1943 confirme donc ce qu’ont toujours dit les révisionnistes, car on ne voit pas comment les Allemands auraient pu disposer d’une technologie cent fois supérieure à celle de leurs collègues d’outre-Rhin.
Autre remarque : l’auteur de l’article soulignait que :
[…] pendant une incinération, il n’y a pas de flamme !
Pourquoi ? Tout simplement parce qu’à 850° C :
L’atmosphère intérieure du four est alors telle que c’est presque uniquement la radiation [émise par les briques réfractaires chauffées au blanc] qui consume le corps (Id.).
Cette précision suffit à réduire à néant tous les témoignages d’après lesquels dans les camps allemands, les cheminées des crématoires auraient craché des flammes parfois hautes de plusieurs mètres[9].
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[1] Voy. Nice-Matin, 20 décembre 2003, p. 2.
[2] « Avec l’autorisation préalable du Führer, l’émigration [des juifs à l’étranger] a dès lors laissé place à une autre possibilité de solution : l’évacuation des juifs vers l’Est [dans les territoires nouvellement conquis] » (voy. le protocole de Wannsee, p. 5). Voir également l’article « Le protocole de Wansee« .
[3] Cette pièce est reproduite dans l’ouvrage de Jean-Claude Pressac, Auschwitz. Technique and operation of the gas chambers (Beate Klarsfeld Foundation, New York, 1989), p. 247.
[4] « The total capacity for the four Krematorien was therfore about 3 000 a day […] » (Ibid., p. 244, col. B).
[5] Voy. J.-C. Pressac, Les Crématoires d’Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse (éd. CNRS, 1993), pp. 147-148.
[6] Voy. Le Mensonge d’Auschwitz par l’Illustration (éd. VHO, 1997), doc. 185 bis.
[7] 11 000 000/1104 = 9963,7. 9963,7/365,25 = 27,3. Soit 27 ans environ.
[8] Voy. Les Hommes au Travail, livraison du 15 janvier 1943, p. 11, col. A.
[9] Voy., par exemple, le « témoignage » de Magda Hollander-Lafon, déportée à Auschwitz à quinze ans, publié sous le titre : Les chemins du temps (Les éditions ouvrières, 1977). Page 70, elle écrit : « Comment oublierais-je les flammes du crématoire qui ont consumé mon enfance ? »