Dans son livre Auschwitz expliqué à ma fille, Annette Wieviorka prétend (après bien d’autres) que l’extermination des juifs aurait été planifiée le 20 janvier 1942 lors de la conférence de Wannsee.
Wannsee : y a-t-on planifié une liquidation industrielle ?
Dans son livre , à la page 41, elle écrit :
[…] On connaît bien cette conférence parce que son procès-verbal a été conservé. Je t’en cite un extrait, suffisamment clair même si le langage, comme souvent chez les nazis, demeure codé car tout cela devait en principe rester secret :
Sous une direction autorisée, les juifs doivent être - dans la perspective de la solution finale - transférés à l’Est et forcés d’y travailler. Ils seront constitués en grandes compagnies de travailleurs, avec séparation des sexes. Les juifs aptes au travail seront conduits dans ces régions pour des travaux de terrassement sur les routes. Il faut naturellement s’attendre à une élimination naturelle - par la mort - d’une proportion importante de ces effectifs. L’élément naturel qui sera maintenu en vie devra de ce fait même être considéré comme résistant, constituant une sélection naturelle. La remise en liberté de tels individus présenterait le danger de la formation d’un noyau de nouvelle réédification juive ».
— En langage clair, comment tu traduirais ?
— Cela signifie que ceux que les conditions de travail ne tueront pas, et qui sont donc les plus résistants, devront être éliminés par d’autres moyens, de crainte de voir renaître le peuple juif.
On se contentera de répondre qu’en 1992, le professeur Yehuda Bauer, exterminationniste connu et professeur à l’Université hébraïque de Jérusalem, a qualifié cette thèse d’ « histoire inepte » (silly story) :
Le public répète encore, jour après jour, l’histoire inepte qui veut que ce soit à Wannsee que l’extermination des juifs ait été décidée. Wannsee n’était qu’une étape dans le déroulement du processus du meurtre de masse[1].
Un an plus tard, Jean-Claude Pressac écrivit sans être contredit :
Le 20 janvier [1942], se tenait à Berlin la conférence dite de Wannsee. Si une action de « refoulement » des juifs vers l’Est fut bien prévue avec l’évocation d’une élimination « naturelle » par le travail, personne ne parla alors d’une liquidation industrielle. Dans les jours et les semaines qui suivirent, la Bauleitung d’Auschwitz ne reçut ni appel, ni télégramme, ni lettre réclamant l’étude d’une installation adaptée à cette fin[2].
C’est clair : à Wannsee, aucun « génocide » n’a été planifié.
Si A. Wieviorka peut affirmer le contraire, c’est qu’elle traduit incomplètement et mal le passage qu’elle cite, et notamment le dernier paragraphe. Celui-ci dit en vérité (je souligne) :
Ce qu’i
l en restera de toute façon à la fin, c’est-à-dire sans doute la partie la plus capable de résistance, devra être traité de façon appropriée parce que, constituant une sélection naturelle, ce reste, à sa remise en liberté, sera à considérer comme portant en germe les éléments d’une renaissance juive. (Voyez la leçon de l’Histoire)[3].
On ne le répètera jamais assez : lors de la conférence de Wannsee, aucune extermination n’a été ni décidée, ni planifiée
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[1] Voy. Canadian Jewish News, 30 janvier 1992, cité dans la Revue d’Histoire Révisionniste, n° 6, mai 1992, pp. 157-158.
[2] Voy. J.-C. Pressac, Les Crématoires d’Auschwitz. La Machinerie du meurtre de masse (éd. du CNRS, 1993), p. 35.
[3] Voy. Robert Faurisson, Écrits révisionnistes (auto-édité, 1999, tome III), p. 987, note.