Avec les prétendues « chambres à gaz », il n’y a pas de demi-mesures : soit vous dites clairement qu’elles n’ont pas existé, soit vous n’en avez pas le courage et vous passez sous les fourches caudines du politiquement correct.

Jean-Marie Le Pen a été à mi-route : il a dit et répété que les « chambres à gaz » sont un détail de l’histoire de la seconde guerre mondiale.
Dans cet éditorial, je reviens sur ses propos d’octobre 1987 et sur leur réitération en 2015.

Que reste-t-il de ses déclarations dans l’esprit des masses ?

1°) Que les idéologies estampillées « fascistes » sont criminelles au point de pouvoir mener à un génocide froidement planifié et perpétré ;
2°) Qu’au Front national, le plus monstrueux des crimes du « fascisme » est considéré comme un simple détail de l’histoire. Pousser des centaines de milliers de femmes, de vieillards et d’enfants dans des chambres à gaz, c’est un détail…

Eh oui ! La « prudence » d’un Jean-Marie Le Pen qui n’a pas osé franchir la ligne jaune et qui a préféré cultiver l’ambigüité a eu un effet désastreux. Elle a renforcé l’image d’une extrême-droite meurtrière et cynique.

Dès lors, on comprend que Marine Le Pen ait agi :

1°) Pour supprimer tout ce qui, au front, pourrait rappeler une sympathie fascisante ;
2°) Ait fait exclure son père qui, par ses semi-provocations répétées, incarnait la défense du fascisme criminel.

Jean-Marie paie donc aujourd’hui sa plus grave faute politique : un combat essentiel qu’il n’a mené qu’à moitié.

 

 
 

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