Approche scientifique de l’utilisation du Zyklon B (HCN)
Introduction
Dans sa lettre publiée le 21 février 1979, l’antirévisionniste Georges Wellers écrivait :
Rassinier et ses imitateurs appliquent des règles de travail très simples et très pratiques. La première consiste à écarter tous les témoignages plus ou moins gênants, sous deux prétextes : si les témoignages sont concordants, ils sont déclarés sans valeur, soit parce que provenant de connivences nées des intérêts communs des témoins, soit parce qu’ils ont été obtenus sous la torture ou grâce à des promesses. Si les témoignages sont contradictoires, leurs auteurs sont de toute évidence des menteurs[1].
Depuis plus de trente ans, cette accusation est fréquemment répétée. Voilà pourquoi avec Fabrice Nouyrigat, nous avons choisi de rédiger une étude sans rien rejeter : ni les « témoignages » ou les « aveux » qu’on nous ressort le plus souvent, ni même les explications données par les historiens accrédités afin de justifier la thèse exterminationniste.
Nos lecteurs pourront découvrir que même avec cette façon d’agir, une étude rationnelle démontre les impossibilités radicales de la thèse officielle.
L’outil mathématique ayant été beaucoup utilisé, les calculs trop longs ou susceptibles de ne pas être compris du profane ont été mis en annexe. Seuls les résultats finaux figurent dans le corps du texte.
Le défi lancé aux révisionnistes
Les exterminationnistes ont toujours refusé de débattre face à face avec les révisionnistes. Mais en une occasion, ils leur ont publiquement lancé un défi.
Le défi d’Henry Bulawko
En avril 1991, celui qui était alors le président de l’Amicale des déportés juifs de France, Henry Bulawko (mort en 2011), proposa aux révisionnistes de se soumettre à l’expérience d’un gazage homicide.
Dans une lettre rendue publique, il écrivit :
Pour cela, il suffirait de trouver ou de remettre en état une chambre à gaz. Pour que l’expertise soit valable, il faudrait que des volontaires s’y prêtent. Convaincus de l’impossibilité qu’il y avait de gazer les Juifs et d’aérer rapidement les chambres à gaz pour faire de la place aux convois qui se succédaient, Robert Faurisson et ses adeptes accepteront sans doute de se soumettre à cette expérience.
Pour notre part, nous fournirons le Zyklon B, qui doit encore être disponible chez ses fabricants et, en compagnie de témoins objectivement choisis en commun accord, nous suivrons l’évolution de l’opération.
De deux choses l’une, soit les tenants de la vérité iront jusqu’au bout de leur démarche, malgré les risques encourus, soit ils appelleront à l’aide. Dans ce cas, nous nous engageons, contrairement à ce que firent les nazis qui suivirent jusqu’au bout la terrible agonie, à les dégager à temps.
Nous déclarons que, pour cette expertise, nous veillerons à respecter les méthodes décrites par les témoins (S.S. ou membres du « Sonder-Kommando »), celles-là même que Robert Faurisson conteste et dont il pourra ainsi constater si elles furent praticables ou si elles ne sont qu’un mythe né de fantasmes ou de calculs sordides[2].
Robert Faurisson y répondit dans une lettre envoyée au journal Le Monde - lettre que ce quotidien refusa de reproduire - puis dans un article publié par la Revue d’Histoire Révisionniste (n° 5, novembre 1991, pp. 173-6).
Un défi lancé à Vincent Reynouard
Le 28 avril dernier, un adversaire avec lequel Vincent Reynouard bataillait par le biais de courriers électroniques écrivit à son tour :
Quand j’entends des gens qui contestent que le Zyklon B puisse tuer dans les conditions rapportées par les historiens, je leur proposerais bien volontiers de se réunir avec leurs enfants dans une salle hermétique qui en serait arrosée pendant une demi-heure. Seriez-vous prêt à tenter l’expérience ?
Et plus loin :
Si vous dîtes que c’est impossible, vous êtes prêt à faire le test avec votre famille ?
Le même jour, V. Reynouard répondit :
Vous me demandez si j’accepterais l’expérience d’un gazage homicide avec mes enfants. Déjà, vous ignorez qu’un révisionniste a relevé le défi : Siegfried Verbeke. Il a même demandé à la fondation « James Randi » d’organiser l’expérience. Celle-ci a refusé, allant même jusqu’à changer ses statuts pour justifier ce refus [pour connaitre l’affaire, cliquez ici]. Passons. Personnellement, je suis prêt à accepter, mais à deux conditions :
1°) Que les historiens choisissent d’abord un « témoignage » décrivant un gazage homicide et que le processus suivi soit celui indiqué par le « témoin » (y compris dans le nombre de « victimes »). Le « témoignage » devra comporter les informations suivantes :
- Le lieu du gazage, sachant qu’il doit être suffisamment connu pour pouvoir être reproduit à l’identique et que, d’après la thèse officielle, il ait servi à des exécutions massives (les « chambres à gaz » des Krema II ou III de Birkenau me semblent désignées),
- Le nombre de personnes mises dans la « chambre à gaz »,
- La quantité de Zyklon B utilisée,
- Le temps attendu avant d’ouvrir les portes et de retirer les cadavres,
- La mise en marche ou non d’un appareil de ventilation,
- Le nombre de gens chargés de sortir les cadavres de la pièce,
- Le port ou non, par les membres du Sonderkommando, d’un masque à gaz (si possible le type de masque porté),
- La rapidité de l’enlèvement des corps (fallait-il courir ou disposait-on de plusieurs heures).
2°) Que vous et les historiens qui auront sélectionné le témoignage participiez à l’enlevage de nos corps dans les conditions décrites par le « témoin ». Un enlevage qui devra avoir lieu jusqu’au bout.
Cette dernière exigence n’a rien d’exorbitant. Puisque vous semblez penser que les Allemands ont facilement pu tuer des centaines de milliers de gens avec du Zyklon B, vous devez penser qu’ils ont pu faire retirer les corps sans plus de problème, sans quoi le processus de destruction se serait grippé. Donc vous devez faire comme moi et accepter d’entrer dans une « chambre à gaz » comme Rudolf Höss ou un quelconque autre « témoin » a pu le décrire.
Le 30 avril, son correspondant éluda en tentant d’inverser les responsabilités :
Votre proposition de participer à l’expérience avec votre famille est intéressante. Mais on peut se demander si le grand nombre de conditions que vous mettez n’est pas destiné à faire en sorte qu’elle n’ait pas lieu.
Outré par une telle mauvaise foi, Vincent Reynouard rétorqua sans attendre :
J’ai accepté en posant les conditions minimales pour que l’expérience soit sérieuse. […]. Ce n’était pas ma proposition, c’était la vôtre. J’ai accepté. Je pensais qu’avec les dizaines de témoignages à votre disposition et avec les juifs ravis de démontrer, par une expérience « grandeur nature », que leurs histoires tiennent debout, vous vous seriez empressé d’accepter. Mais non, vous vous défilez comme un péteux. Dans cette affaire, c’est vous qui êtes de mauvaise foi.
Le cœur du problème
Disons-le tout de suite, si son contradicteur avait relevé le défi en invoquant l’un des « témoignages » censé se passer dans la prétendue « chambre à gaz » du crématoire 2 ou du crématoire 3, V. Reynouard lui aurait tout d’abord demandé de démontrer l’existence des prétendus « orifices » qui auraient été percés dans le toit et par lesquels les SS auraient déversé le Zyklon B.
En mars 2010, il a publié une étude qui démontre l’absence totale de preuves de l’existence de ces prétendus « dispositifs d’introduction ». Depuis novembre dernier, son analyse est disponible sur Internet (voir l’article »réponse à une lycéenne ») et aucun adversaire n’a tenté de la réfuter.
Par conséquent, la fameuse formule du professeur Faurisson « No holes, no Holocaust » (pas de trous, pas d’Holocauste) reste valable.
Ce que les révisionnistes disent vraiment
L’affaire aurait donc pu s’arrêter là.
J’ai cependant choisi d’en profiter pour clarifier un point important : ces défis qui nous sont parfois lancés trahissent, chez leurs auteurs, une confusion regrettable.
Quand les révisionnistes qualifient de « techniquement impossibles » les gazages décrits par la littérature exterminationniste, cela ne signifie pas qu’asphyxier ponctuellement un groupe dans un local serait une impossibilité physique. Bien au contraire : un peu partout, de multiples locaux existent - garages, hangars, caves, - qui pourraient être utilisés. Il suffit d’y enfermer les gens, d’y déverser des pastilles de Zyklon B puis de s’éloigner rapidement.
L’acide cyanhydrique est si toxique qu’une concentration de 2,6 g par m3 d’air dans un local entraîne la mort de la moitié des personnes présentes en trois minutes[3]. Cela signifie que dans un salon de 16 m2 avec un plafond haut de 2,5 m, 15 cl d’acide cyanhydrique (l’équivalent d’une coupe de champagne) passés sous forme de vapeur vont provoquer la mort de la moitié des occupants en trois minutes.
La haute toxicité de l’acide cyanhydrique
L’asphyxie « banale »
Cette toxicité est due au fait que l’asphyxie causée par l’acide cyanhydrique (HCN) est très différente de celle causée par un gaz comme le monoxyde de carbone (CO).
Le mécanisme de l’asphyxie au CO est relativement simple. Rappelons que dans le corps, l’oxygène est véhiculé par l’hémoglobine, une protéine du sang. C’est sur elle que, dans les alvéoles pulmonaires, l’oxygène se fixe pour être ensuite distribué aux différents tissus.
Arrivé aux cellules, l’hémoglobine cède l’oxygène et se charge en dioxyde de carbone qui sera ensuite rejeté lors de l’expiration. Mais en cas de présence de CO dans l’atmosphère, tout se dérègle. Car une fois inspiré, ce gaz se combine avec l’hémoglobine 200 fois plus facilement que l’oxygène.
Cette liaison aboutit à la formation d’un composé, la carboxyhémoglobine (HbCO) : « c’est un corps très stable et incapable de céder si peu que ce soit d’oxygène aux tissus vivants ; à chaque respiration, un peu d’hémoglobine du sang passe donc sous cette forme inutilisable et bientôt la mort survient par une véritable asphyxie »[4].
Comment l’acide cyanhydrique tue
Avec l’acide cyanhydrique, le scénario est très différent. Pour le comprendre, il suffit de rappeler que nos cellules utilisent l’oxygène qui leur est apporté par le sang pour fabriquer de l’énergie. C’est ce que l’on appelle la « respiration cellulaire ».
Dans ce processus de fabrication, l’oxygène (O2) est transformé en eau (H2O) grâce à l’intervention de différentes molécules appelées « cytochromes ». L’un d’entre eux, le cytochrome oxydase (du complexe IV), contient du Fer sous forme d’ions Fe++ et Fe+++.
Sans lui, une étape du processus se bloque et la respiration cellulaire s’arrête. Or, qu’il soit transporté par le sang, ingéré ou respiré par la peau, le HCN pénètre rapidement dans les tissus cellulaires et se fixe directement sur les ions Fer pour donner des ferro- et des ferricyanures (FeCN2 et FeCN3). Il stoppe donc le processus respiratoire interne, perturbant tout le bon fonctionnement de l’organisme, en premier lieu celui du cerveau (atteinte des cellules neuronales)[5].
D’où les crampes, les vertiges, les convulsions, les dyspnées (mouvements respiratoires anormaux), etc., que l’on constate chez les victimes d’intoxication sérieuse à l’acide cyanhydrique, le plus grave de ces symptômes étant l’arrêt cardiaque.
L’acide cyanhydrique est un poison cellulaire
Ces explications démontrent que malgré l’utilisation du même terme, asphyxie, l’acide cyanhydrique et le monoxyde de carbone sont deux poisons radicalement différents.
Avec le monoxyde de carbone, nous sommes en présence d’une asphyxie banale, connue, c’est-à-dire un manque d’oxygène progressif dans le sang. 0,1 % de CO dans l’atmosphère (soit mille parties par million ; 1 000 ppm) tue en une heure[6].
Connaissant bien ce genre d’asphyxie, le grand public s’imagine qu’il en allait de même dans les « chambres à gaz » avec l’acide cyanhydrique.
Mais il n’en est rien. Le HCN est un poison cellulaire bien plus violent.
Avec lui, l’oxygène peut toujours se fixer sur l’hémoglobine et circuler dans le sang, mais les cellules ne peuvent plus l’utiliser.
Preuve de la plus grande toxicité de l’acide cyanhydrique comparée à celle du monoxyde de carbone : alors qu’une concentration de 1 000 ppm de CO entraîne la mort en une heure, 180 ppm de HCN suffisent pour tuer en dix minutes [7].
Conclusion
Voilà pourquoi je le répète, asphyxier des gens avec de l’acide cyanhydrique est relativement aisé. Un local clos (cave, garage), un masque un gaz, des boîtes de Zyklon B, l’outil pour les ouvrir, un orifice pour déverser les cristaux et le meurtre peut être commis. Il n’y a là rien de physiquement impossible.
Mais les dangers surviennent si, par la suite, on veut retirer les corps. Car il va alors falloir pénétrer dans les lieux et manipuler des objets ayant été au contact de ce poison cellulaire très violent. A ce moment, la haute toxicité du HCN cessera d’être une alliée pour devenir une ennemie. En conséquence, la ventilation du local jouera un rôle capital.
L’argument dirimant : une ventilation impossible
Peu habitué à manipuler des substances toxiques et nullement au fait des réalités physico-chimiques, le grand public ignore tout des problèmes de ventilation. Pour lui, un gaz « flotte dans l’air » ; il croit donc qu’une fenêtre ou qu’une porte ouverte un certain temps suffit pour débarrasser un local des vapeurs toxiques.
On le surprendrait en rappelant qu’une partie non négligeable d’un gaz introduit dans une pièce peut se retrouver non pas « flottant » dans l’air mais :
a) Prisonnier dans des interstices plus ou moins volumineux ;
b) Fixé le long des parois ou des surfaces diverses.
Du gaz fixé sur les surfaces
Ce dernier phénomène a deux causes :
- L’éventuelle présence de vapeur d’eau condensée sur les parois. Si le gaz est soluble dans l’eau (ce qui est le cas de l’acide cyanhydrique), il va se dissoudre dans la fine couche de condensation ;
- L’« adhérence » naturelle du gaz, qui est due à des forces importantes existant à l’échelle moléculaire - les forces de London / van der Waals. Elles ont pour cause la polarisation des molécules[8]. Pour prendre une image simple, on peut dire que par polarisation, les molécules d’un gaz se comportent comme des aimants, avec un pôle positif et un pôle négatif ;
Elles vont ainsi être attirées par d’autres atomes (ou groupement d’atomes) qui, à la surface des parois, se comportent eux aussi comme des aimants (voir l’image). Ce phénomène explique l’adhérence plus ou moins forte de certains gaz.
La polarisation d’une substance est mesurée par son « moment dipolaire » (unité : le Debye). La plupart des gaz connus du grand public, tels l’oxygène, l’azote, le gaz carbonique (dioxyde de carbone) ou le propane, ont un moment dipolaire nul ou quasi nul. Leur adhérence est donc très faible, ce qui supprime tout problème lors d’une ventilation. L’eau, en revanche, est considérée comme une substance polaire ; son moment est égal à 1,84 D. D’où de nombreux phénomènes connus comme la capillarité, le haut point d’ébullition, le ménisque sur le bord du verre d’eau (l’eau semble adhérer à la surface au point de remonter un peu le long du verre). Quant à l’acide cyanhydrique, sa composition en fait une substance très fortement polaire, avec un moment proche de 3 D. Il en résulte cette forte adhérence et cette solubilité dans l’eau qui sont la cause d’une ventabilité « difficile et longue »[9].
Un phénomène qui rend des « aveux » douteux
Robert Faurisson a donc eu raison, dès 1979, d’insister sur cette difficulté[10]. Car l’histoire officielle décrit une extermination qui, dans les camps, se serait répétée quotidiennement dans les mêmes locaux (les « chambres à gaz »). Les déportés chargés de retirer les corps auraient formé les Sonderkommandos (commandos spéciaux).
D’après l’ancien commandant d’Auschwitz Rudolf Höss, ils auraient effectué cette besogne sans prendre la moindre précaution :
[Les membres du Sonderkommando] accomplissaient leur horrible besogne avec une apathie d’abrutis. Leur plus grand souci était d’en finir le plus vite possible avec leur travail pour gagner une plus longue pause afin de pouvoir fouiller les effets des gazés et y trouver quelque chose à manger et à fumer. Quoi qu’ils fussent bien nourris et pourvus d’abondantes rations supplémentaires, on les voyait souvent traîner un cadavre d’une main et tenir dans l’autre quelque chose à manger et le mâcher [voir la reproduction de ce passage][11].
Dans une déclaration écrite le 14 décembre 1945, le SS Pery Broad avait ainsi décrit la prétendue extermination des juifs hongrois à Birkenau en 1944 :
A peine le dernier gémissement eût-il expiré qu’on ouvrait les chambres à gaz pour les ventiler. Les rues du camp étaient encombrées de colonnes interminables des nouvelles victimes. On avait renforcé les Sonderkommandos qui travaillaient fébrilement en vidant sans arrêt les chambres à gaz […]. L’extermination allait son train sans arrêt.
Les derniers corps à peine retirés des chambres à gaz, on les traînait dans l’arrière-cour du crématoire, jonchée de cadavres, pour les jeter dans les fosses. En même temps dans les salles d’attente, on déshabillait déjà les nouvelles victimes [voir ci-dessous][12].
Un dessin de David Olère confirme cette dernière description : on y voit une foule entrant dans le crématoire alors que les victimes du dernier « gazage » étaient encore en train de brûler.
D’autres anciens déportés à Auschwitz peuvent également être cités :
- Edith P. raconte une extermination qui n’aurait jamais cessé, même la nuit :
Le soir, quand on osait sortir et qu’on voyait les flammes des fours crématoires ― c’était catastrophique ! La puanteur de chair humaine, nous ne savions pas ce que c’était. [13]
- Helen K. déclare :
Chaque fois que je me réveillais le matin, ces queues étaient incroyables. Les enfants attendaient en rang d’être brûlés […]. Les enfants attendaient en rang ! Ils étaient en rang - tous les jours, il y avait des rangées de gens, d’enfants. […] je faisais des cauchemars sur ces colonnes, qui attendaient d’aller au four crématoire (ibid., p. 204).
On en déduit que les membres des Sonderkommandos auraient travaillé dans la presse et sans masque à gaz (puisqu’ils pouvaient manger). Plusieurs dessins du « témoin » David Olère confirment cette absence de port de masque à gaz (voir ci-contre).
Or, la toxicité de l’acide cyanhydrique est telle que le Service du répertoire toxicologique indique clairement : « Porter un appareil de protection respiratoire si la concentration dans le milieu de travail est supérieure à la valeur plafond (10 ppm ou 11 mg/m³) »[14].
Il faudrait donc croire que la ventilation des « chambres à gaz » permettait de faire passer quasi instantanément la teneur en HCN d’une valeur létale (nous verrons plus loin qu’elle devait être supérieure à 1 000 ppm) à une valeur inférieure à 10 ppm.
En 1979, dans son entretien à la Storia Illustrata, Robert Faurisson lança :
Quel est ce ventilateur surpuissant capable de faire disparaître instantanément tant de gaz flottant dans l’air ou dissimulé ça et là ? [15].
Plus loin, il rappela :
D’après les « documents techniques afférents au Zyklon B et à son emploi, un local qui avait été gazé n’était accessible sans masque à gaz qu’au bout d’un minimum de vingt et une heures » (ibid., p. 176).
Cet argument capital fut ensuite repris par les révisionnistes américains. Dans son dépliant intitulé : « 66 questions & réponses sur l’Holocauste », l’Institute for Historical Review (I.H.R.) écrivit :
Question (30) : Combien de temps faut-il pour ventiler complètement un local qui a été désinfecté par fumigation au moyen du Zyklon B ?
Réponse : 20 heures environ. Toute cette façon de procéder est extrêmement compliquée et technique. On doit avoir recours à des masques à gaz et uniquement à l’intervention de techniciens bien entraînés[16].
L’embarras des exterminationnistes
Bien que Georges Wellers ait qualifié les arguments du professeur Faurisson de « prétentieux bavardage d’un spécialiste de la critique des textes littéraires qui se prend pour un expert en meurtres collectifs »[17], les antirévisionnistes savaient que, sur la question de la ventilation, les « aveux » de Rudolf Höss rendaient leur position bien fragile.
J’en veux pour preuve l’ouvrage quasi officiel paru en 1986 en Pologne et publié sous la direction de l’historien Jozef Buszko : Auschwitz. Camp hitlérien d’extermination. Le chapitre sur l’ « extermination » est signé Franciszek Piper, un historien polonais spécialiste du camp. L’auteur s’est largement appuyé sur les « Mémoires » de Rudolf Höss.
Il écrit :
Le commandant du camp, Rudolf Höss, faisait partie des rares personnes qui, en dehors des médecins SS et du personnel qui desservaient le crématoire, étaient témoins de la mise à mort dans les chambres à gaz. Voici ce qu’il écrivit à ce sujet :
Par le judas de la porte on pouvait voir comment les personnes placées le plus près des conduits de lancement tombaient mortes immédiatement. Près d’un tiers des victimes mouraient aussitôt. Les autres commençaient à se bousculer, à crier et à aspirer l’air. Mais bientôt le cri tournait en râle et au bout de quelques minutes tous gisaient. Après qu’il se fut écoulé tout au plus 20 minutes personne ne bougeait plus. [Note : « Les Mémoires de Rudolf Höss, p. 209.].
Une fois les ventilateurs branchés et le gaz éliminé de la chambre, on ouvrait la porte, on en retirait les cadavres que l’on transportait par un monte-charge électrique dans le bâtiment du crématoire qui se trouvait à la surface[18].
Pourquoi Franciszek Piper a-t-il brutalement interrompu la citation pour continuer avec une explication de son cru alors que dans ses « Mémoires », Rudolf Höss décrit également la ventilation du local et l’enlèvement des cadavres ?
Pour le savoir, ouvrons lesdites « Mémoires ». On lit :
Une demi-heure après l’envoi du gaz, on ouvrait la porte et on mettait en marche l’appareil d’aération. On commençait immédiatement à mettre dehors les cadavres [19].
La différence entre les deux passages apparaît nettement.
Chez Rudolf Höss, l’ouverture de la porte, la mise en marche de l’appareil d’aération et l’entrée des membres du Sonderkommando dans la « chambre à gaz » pour en retirer les corps sont trois événements qui se passent immédiatement l’un après l’autre, donc sans attendre que le gaz mortel ait eu le temps d’être évacué.
C’est tellement stupide que Franciszek Piper a préféré substituer à ce passage un récit de son cru, récit dans lequel l’équipe attend l’évacuation des vapeurs toxiques du local avant d’en ouvrir la porte et de pénétrer à l’intérieur (« Une fois les ventilateurs branchés et le gaz éliminé de la chambre, on ouvrait la porte, on en retirait les cadavres »).
La réponse de Nizkor / P.H.D.N.
C’était certes plus crédible, mais la thèse de substitution donnait tout de même l’impression d’une ventilation rapide. Or, les révisionnistes parlaient d’une attente de 20 heures.
Pour tenter d’en sortir, le site antirévisionniste américain Nizkor développa une nouvelle argumentation que son homologue français P.H.D.N. (Pratique de l’Histoire et Dévoiements Négationnistes) reprit.
La rubrique s’intitule : « 66 Questions et Réponses négationnistes réfutées par Nizkor ». Pour la question 30, P.H.D.N. écrit :
Le chiffre de « 20 heures » est hors de propos pour un certain nombre de raisons.
En premier lieu, ce chiffre concerne une utilisation dans des bâtiments ordinaires, commerciaux ou privés, non ventilés. On ne doit pas pénétrer dans des pièces ordinaires pendant cette durée, parce qu’il n’y a pas, ou peu, de ventilation forcée.
De plus des éléments comme les tapis, les draps, les meubles, etc. allongent la durée nécessaire pour disposer à nouveau d’air pur dans la pièce.
Les chambres à gaz nazies, au contraire, étaient des pièces de béton vides, artificiellement ventilées, de sorte que cinq minutes pouvaient suffire pour que l’air y soit recyclé (cf. Gutman, Anatomy of the Auschwitz Death Camp, 1994, p. 232). Certaines chambres à gaz n’étaient pas dotées de système de ventilation forcée. Dans celles-là, les gens qui sortaient les corps portaient des masques à gaz.
De plus, dans le chiffre de « 20 heures », il y est prévu une marge de sécurité énorme. Les marges de sécurité ne s’appliquaient pas en temps de guerre, surtout lorsque le but était de tuer des milliers de gens aussi rapidement que possible. Les Allemands avaient une grande expérience avec les gaz en général, avec le Zyklon B en particulier, puisqu’ils l’utilisaient si souvent pour l’épouillage.
Peut-être que le prochain argument des négateurs de la Shoah sera que les Allemands n’auraient jamais pu abattre les avions alliés, puisqu’il est impossible de manipuler convenablement une batterie de DCA lorsqu’on a mis une ceinture de sécurité.
Enfin, les SS utilisaient des Sonderkommandos, des prisonniers-esclaves, qui retiraient les corps des chambres à gaz pour les amener aux crématoires et les y brûler. Il va sans dire que les SS ne se préoccupaient guère de savoir si les Sonderkommandos pouvaient souffrir des résidus de gaz. De toute façon, ces derniers travaillaient sous le coup d’une sentence de mort ; la première chose que faisaient les nouveaux membres d’un Sonderkommando était d’incinérer les corps des membres de l’unité précédente.
Si la « période de ventilation de 20 heures » citée était obligatoire, cela voudrait également dire que les corps des condamnés à mort exécutés par gaz cyanhydrique aux États-Unis devraient rester attachés à la chaise 20 heures après qu’ils aient été exécutés[20]
Pour le lecteur peu curieux, les arguments techniques apportés dans cette réponse paraîtront justifier la thèse de substitution avancée par Franciszek Piper : on y parle de ventilation forcée, de l’encombrement des pièces, du port de masques à gaz, des chambres à gaz américaines.
Cela dit, examinons-les un peu plus attentivement.
Critique de la réponse exterminationniste : une pièce « vide » ?
P.H.D.N. écrit :
Certaines chambres à gaz n’étaient pas dotées de système de ventilation forcée. Dans celles-là, les gens qui sortaient les corps portaient des masques à gaz.
Les animateurs du site ignorent visiblement tout des masques à gaz. En effet, l’effort respiratoire intense provoqué par le transport de dizaines (voire de centaines) de corps de gazés aurait rendu les cartouches des masques très rapidement inefficaces. L’équipe de Sans Concession a déjà publié une étude sur le sujet et je n’y reviendrai pas[21].
Encore un impudent mensonge de P.H.D.N.
Cependant, soyons beaux joueurs. Les révisionnistes répètent que le cœur de la prétendue extermination des juifs se trouve dans les crématoires 2 et 3 du camp de Birkenau. C’est là en effet que les Allemands auraient aménagé deux grandes « chambres à gaz » homicides de plus de 200 m².
Ces pièces, on le voit sur les plans originaux, étaient munies d’un système de ventilation forcée.
Notons en passant que les révisionnistes n’ont jamais nié l’existence de cette ventilation mécanique.
Commentant, en 1986, la maquette du Krema II exposée au musée d’Auschwitz, Robert Faurisson expliquait que
la morgue 1, la prétendue « chambre à gaz », bénéficiait d’un système de ventilation forcée assez rudimentaire avec évacuation de l’air vicié vers le bas [22].
. On mesure donc toute l’impudence de P.H.D.N. qui, à propos d’un plan en coupe de cette morgue, écrit :
Le plan de la chambre à gaz du Krema II à Auschwitz. Le système d’extraction d’air (dont les révisionnistes nient l’existence) est clairement visible : Entlüftungskanal signifie conduite d’extraction d’air et Belüftung signifie ventilation. Des restes du système d’extraction d’air sont encore visibles dans les ruines [voir annexe 4][23].
Démarche utilisée
Quoi qu’il en soit, ne cherchons querelle à P.H.D.N. ni pour ce mensonge, ni sur les locaux non ventilés et intéressons-nous à ce qu’il dit sur les pièces ventilées.
Dans ma démarche, je partirai toujours du point de vue le plus favorable à la thèse exterminationniste :
- Je présumerai recevables les « aveux » des anciens SS et les « témoignages » ;
- J’admettrai les explications techniques données par les exterminationnistes ;
- Au moment de calculer, j’adopterai toujours les hypothèses susceptibles de confirmer la thèse officielle.
Je commencerai donc par faire confiance à Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl en admettant la présence d’orifices d’introduction du Zyklon B sur le toit des « chambres à gaz » des crématoires 2 et 3. Parbleu ! Ces trois auteurs s’appuient sur deux témoins (Henryk Tauber et Michal Kula) et sur une photographie aérienne du 27 août 1944 pour démontrer leur existence[24]. Seule la mauvaise foi « négationniste » peut permettre de contester !
Des « pièces de béton vides » ?
Cela dit, reprenons les explications trouvées sur le site P.H.D.N. On lit :
Les chambres à gaz nazies […] étaient des pièces de béton vides, artificiellement ventilées, de sorte que cinq minutes pouvaient suffire pour que l’air y soit recyclé.
Cette explication est inepte pour une raison évidente : lors d’un gazage, les « chambres à gaz d’Auschwitz-Birkenau » n’étaient pas vides, elles étaient au contraire remplies de corps.
Dans ses « Mémoires », Rudolf Höss écrit :
Les deux crématoires [II] et [III] disposaient, au sous-sol, de chambres de déshabillage et de chambres à gaz qu’on pouvait aérer […]. Les chambres à gaz pouvaient contenir chacune 3 000 hommes, mais ces chiffres ne furent jamais atteints, car les convois étaient toujours inférieurs en nombre [ibid., p. 87.].
Combien de victimes entraient ? Laissons la parole aux « témoins » :
- Miklos Nyiszli parle de
3 000 corps entassés dans la « chambre à gaz » du crématoire 2[25]
- Clément C. raconte :
Alors les SS se ruaient sur leurs victimes et à coups de poing, à coups de crosse, ils en entassaient 2 000 à 3 000 dans les fameuses chambres, serrés, écrasés les uns contre les autres [26]
- Zalmen Gradowski déclare :
2500 vies, les vies de leurs grands ennemis, qui les freinent dans leur combat pour la patrie, pour leur peuple, gisent désormais raides mortes [27]
- Yakov Gabbay précise :
J’ai vu des corps, l’un sur l’autre. Il y avait environ deux mille cinq cent cadavres (ibid., p. 378).
La maquette que l’on peut voir au musée d’Auschwitz (voir ci-dessus) et le dessin déjà reproduit de David Olère montrent cet entassement humain pendant ou à la fin du processus de gazage.
La foule qui apparaît sur la maquette, avec des morts et des gens dans diverses positions, semble haute de 1,2 m (elle atteint la moitié environ d’une prétendue « colonne d’introduction du gaz » haute de 2,40 m d’après les plans).
David Olère, pour sa part, montre des cadavres sur une hauteur de 1,5 m environ, mais on n’en voit qu’une très petite partie, celle qui est devant la porte.
Je prendrai donc pour référence la maquette. Sachant que la surface disponible de la « chambre à gaz » était d’environ 200 m², la hauteur d’un tas haut de 1,2 m remplit dans cette pièce un volume de 240 m3[28].
Cinq corps entassés occupant un volume d’environ 0,5 m3 (voir le dessin), un tas de 240 m3 représente 2 400 corps[29].
Conclusion : la maquette s’accorde avec l’estimation tirée des « témoignages ». Tout est ici très cohérent, mais cette cohérence est à l’origine d’une contradiction insurmontable : avec 2 500 victimes qui l’encombraient, la pièce n’était absolument pas « vide », donc susceptible d’être ventilée en 5 minutes.
Un argument abandonné par d’autres exterminationnistes
On comprend donc pourquoi un autre site exterminationniste (http://www.jewishvirtuallibrary.org/) a préféré abandonner cet argument pour invoquer uniquement la ventilation forcée. Sous le titre « Zyklon B », on lit :
Si l’on désinfecte un bâtiment servant à un usage commercial ordinaire, il restera inaccessible pendant 20 heures. Toutefois, cette estimation n’a aucun sens lorsqu’il s’agit des chambres à gaz, parce qu’elles étaient artificiellement ventilées. Quinze minutes étaient assez pour remplacer l’air[30].
Voilà donc la durée d’aération multipliée par trois, ce qui est conforme à l’estimation donnée en 1989 par Jean-Claude Pressac[31].
Des conséquences tragiques pour la thèse officielle
Cela suffit-il pour sauver la thèse officielle ? Non, pour deux raisons principales :
1°) Les centaines de corps entassés auraient inévitablement bouché les systèmes d’extraction de l’air situés près du sol, ce qui aurait considérablement gêné - voire empêché - toute aération mécanique. Voilà d’ailleurs pourquoi les auteurs de la maquette du musée d’Auschwitz ont bien pris soin de ne mettre aucun cadavre près des orifices de désaération. Mais cela ne sauve rien, car on ne voit pas pourquoi les victimes entassées à douze par mètre carré (pire que dans le métro aux heures de pointe) seraient tombées partout sauf là. Il y a des années, Jean-Claude Pressac avait déjà élevé cette critique, tant elle est évidente (voir ci-dessous).
Mais il y a plus grave encore.
2°) Dans les conditions décrites par la thèse officielle, l’acide cyanhydrique serait resté prisonnier des très nombreuses cavités formées par les corps entassés de façon désordonnée, ce qui aurait définitivement empêché tout recyclage complet de l’air.
Les exterminationnistes se moquent donc du monde quand ils déclarent que dans la « chambre à gaz » des crématoires 2 et 3, l’air aurait pu être recyclé en cinq minutes ou même en un quart d’heure. Car même à supposer que, par chance, les systèmes d’extraction d’air au niveau du sol aient pu être efficaces, ils auraient débarrassé le local uniquement des vapeurs nocives qui flottaient au-dessus des corps.
Sans même parler du gaz fixé sur les parois du local (par adhérence et/ou par dissolution dans l’eau condensée), l’acide cyanhydrique piégé entre les cadavres serait resté en place. Il se serait échappé dès que les membres du Sonderkommando auraient commencé à manipuler les gazés, foudroyant tout le monde[32].
La teneur finale en acide cyanhydrique à la fin du « gazage »
Probablement conscients des problèmes posés par leur thèse, les exterminationnistes de Nizkor / P.H.D.N. expliquent que
Les SS utilisaient des Sonderkommandos, des prisonniers-esclaves, qui retiraient les corps des chambres à gaz pour les amener aux crématoires et les y brûler. Il va sans dire que les SS ne se préoccupaient guère de savoir si les Sonderkommandos pouvaient souffrir des résidus de gaz.
On nous invite donc à croire qu’une aération incomplète aurait uniquement laissé des « résidus de gaz ».
Le volume d’air non renouvelé
C’est très malhonnête, car - je le répète - même à admettre que l’air qui flottait au-dessus des corps ait pu être recyclé, il faut tenir compte de tout ce qui restait entre les cadavres. Combien cela représentait-il ? Un simple calcul permet de répondre.
Supposons que les corps des « gazés » aient pesé 50 kg en moyenne ; cela représente un volume moyen de 50 L, soit 0,05 m3. 2 500 victimes dans la « chambre à gaz » occupent donc un volume de (2500 x 0,05 =) 125 m3.
Or, nous avons déjà vu que d’après la maquette exposée au musée d’Auschwitz, les victimes occupaient un volume de 240 m3.
La différence entre ces deux valeurs vient des espaces entre les corps, puisque l’entassement n’était pas parfait mais au contraire très désordonné. Cela représente (240 – 125 =) 115 m3, soit 115 m3 d’air vicié qui va se dégager dès que les membres du Sonderkommando vont manipuler les corps.
Parler de « résidus » est par conséquent très malhonnête. P.H.D.N. multiplie les pirouettes afin de nier l’évidence qui est la suivante :
Si des centaines de personnes avaient été gazées ensemble, il aurait été impossible de retirer les corps comme l’histoire officielle le prétend sur le fondement des témoignages.
Les victimes avaient-elles tout absorbé ?
Certains pourront nous répondre que lors du gazage, les victimes avaient absorbé l’immense majorité de l’acide cyanhydrique déversé. Ils en déduiront que les 115 m3 d’air vicié ne renfermaient aucun danger.
L’argumentation de Georges Wellers
Dès 1981, dans son ouvrage intitulé Les chambres à gaz ont existé, Georges Wellers expliquait :
Dans une chambre à gaz emplie d’hommes, cette concentration [en acide cyanhydrique] devait rapidement baisser par suite de l’absorption des vapeurs par les poumons des suppliciés. Or, l’acide cyanhydrique traverse les surfaces d’absorption du corps humain - poumons, muqueuse buccale et nasale - avec une facilité exceptionnelle, ce qui explique l’effet foudroyant de ce poison.
Mais, une fois les surfaces d’absorption traversées, il pénètre dans les tissus, et il y reste. De sorte qu’à chaque inspiration d’air, une certaine quantité d’acide cyanhydrique passe dans le sang et diminue donc sa concentration dans l’atmosphère du local.
Or, le volume inspiré à chaque mouvement d’une respiration d’un adulte normal (seize mouvements respiratoires par minute) est de l’ordre de deux litres. Ce volume augmente considérablement lors d’une respiration accélérée et profonde, comme devait l’être celle des suppliciés.
Il est donc certain que la concentration des vapeurs de l’acide cyanhydrique baissait rapidement au fur et à mesure que le supplice se déroulait. Il serait hasardeux de chercher à calculer quelle pouvait devenir cette concentration à la fin, car on ne sait pas en quelle quantité le Cyklon B était jeté dans la chambre à gaz.
On peut penser que le « désinfecteur » de service, fort d’une certaine expérience, savait éviter de « gaspiller » l’arme du crime.
Autrement dit, il ne paraît pas du tout absurde de penser qu’une fois la mort constatée, la mise en marche d’un ventilateur pouvait entraîner, dès les premiers instants, la totalité ou presque des vapeurs qui restaient dans l’air chaud de la chambre à gaz, et que l’ouverture des portes était suffisante pour permettre, sans grand risque d’empoisonnement, d’évacuer les corps […].
Enfin, à supposer des cas de malaise chez tel ou tel membre du Sonderkommando, on n’imagine guère les SS, à commencer par Höss, en train de s’en affliger[33].
On constate qu’en trente ans, l’argumentaire exterminationniste n’a guère changé.
Mais que vaut-il ? Pour le savoir, soyons plus précis que Georges Wellers et ses continuateurs : tentons de connaître la teneur moyenne d’acide cyanhydrique dans le local à la fin du « gazage » puisque cette teneur se retrouvera dans les 115 m3 d’air non renouvelé.
« Aveux » et « témoignages »
Rappelons tout d’abord que, d’après la thèse officielle fondée sur les « aveux » de Rudolf Höss :
Après s’être déshabillés, les juifs entraient dans la chambre à gaz […].
Ensuite, on fermait rapidement la porte et on la vissait, et les désinfecteurs qui attendaient jetaient le cyclon par les lucarnes à travers le plafond dans les tuyères par lesquelles il arrivait jusqu’à terre. Grâce à cela le gaz se répandait immédiatement. Par le judas de la porte on pouvait voir que ceux qui se trouvaient le plus près de la tuyère d’arrivée tombaient raides morts. On peut affirmer que pour un tiers des enfermés la mort était immédiate. Les autres s’entassaient, se mettaient à crier, cherchaient l’air. Mais leurs cris se transformaient bientôt en gémissements et en quelques minutes tous étaient couchés par terre. Au bout de vingt minutes au maximum, personne ne bougeait plus.
L’influence du gaz s’exerçait pendant cinq à dix minutes […]. Les gens perdaient connaissance au bout de quelques minutes, selon la distance qui les séparaient de la tuyère d’arrivée du gaz. Ceux qui criaient, les vieux, les faibles et les enfants tombaient plus vite que les gens bien portants et jeunes[34].
Trois éléments doivent être soulignés :
- A peine versé, « le gaz se répandait immédiatement »,
- « Pour un tiers des enfermés, la mort était immédiate »,
- L’asphyxie durait de « cinq à dix minutes » et au bout de « vingt minutes au maximum », tout le monde était mort. Ce dernier point, notons-le en passant, est confirmé par trois « témoins » :
- Miklos Nyiszli déclare :
En cinq minutes, [le gaz] a tué tout le monde […]. Pour être sûrs de leur affaire, les deux bourreaux à gaz attendent encore cinq minutes […]. Vingt minutes après, on met en marche les appareils d’aération électriques afin d’évacuer les gaz. Les portent s’ouvrent […] [voir le document reproduit en annexe 5][35].
- Schlomo Venezia confirme :
Une fois que le gaz était versé, cela durait entre dix et douze minutes, puis finalement on n’entendait plus un bruit, plus une âme vivante […]. Quand [le SS] était sûr que tout le monde était bien mort, il ouvrait la porte aussitôt après avoir mis la ventilation en marche. Pendant vingt minutes, on entendait un vrombissement […]. Puis, finalement, on pouvait entrer […] [voir le document reproduit en annexe 6][36].
- Paul Bendel raconte (la scène se passe au crématoire 5) :
Les doubles portes en chêne massif se ferment. Pendant deux interminables minutes, on entend des coups contre les murs, des cris qui n’avaient plus rien d’humain. Et puis rien […]. Cinq minutes après, on ouvre les portes [voir le document reproduit en annexe 7][37].
On pourra se demander comment le gaz présent à l’état liquide dans les granulés de Zyklon B pouvait s’évaporer « immédiatement ». Bien qu’ils ne répondent pas directement à cette question, les historiens peuvent s’appuyer sur le « témoignage » de Rudolf Vrba et de Fred Wetzler selon lesquels, une fois toutes les victimes enfermées dans le local de mort :
On attend[ait] un peu, probablement pour faire monter la température à l’intérieur de la chambre jusqu’à un certain niveau [38].
Explications exterminationnistes
En 1982, lors du colloque sur « l’Allemagne nazie et le génocide juif », l’universitaire allemand Uwe Dietrich Adam s’appuya (directement ou non) sur les « aveux » de Rudolf Höss et sur les « témoins » Wetzler et Vrba pour expliquer :
Dans les chambres à gaz, les victimes, serrées les unes contre les autres, dégageaient toujours la chaleur nécessaire pour atteindre le point d’ébullition (25,7 °C) de l’acide qui se transformait en gaz ; celles qui se trouvaient tout près des bouches d’arrivée du Zyklon B mouraient presque aussitôt, les autres, au bout de 5 mn tout au plus[39].
Un an auparavant, Georges Wellers avait écrit :
Dans un local fermé hermétiquement et aussi rempli d’êtres humains, la température devait monter rapidement. Or, la température d’ébullition de l’acide cyanhydrique est de 26 °C. Sans le moindre doute, dans ces conditions, l’acide passait à l’état gazeux, et les différentes surfaces - les murs, le plafond, mais aussi les surfaces des corps des suppliciés, les cheveux - atteignaient ou dépassaient la température d’ébullition de l’acide cyanhydrique [voir le document reproduit en annexe 8][40].
Attention aux explications simplistes
Il y a quelques années, un lecteur de Sans Concession rédigea une étude qui prétendait démontrer qu’en cinq minutes, 2 500 personnes entassées dans la « chambre à gaz » des crématoires 2 ou 3 auraient pu faire monter la température ambiante de 0,1 °C seulement.
Il s’appuyait pour cela sur la capacité thermique du béton, de la brique et de l’air ainsi que sur le fait qu’une personne perd chaque seconde une énergie de 100 Joules.
En réponse, Vincent Reynouard le mit en garde contre ces raisonnements trop théoriques (niveau première). Un simple calcul négligeant les échanges extérieurs permet par exemple de démontrer qu’un glaçon plongé dans un verre fond et fait baisser la température de l’eau d’environ 3 °C. Mais il est faux de prétendre que la fusion du glaçon et, par conséquent, la baisse de la température de l’eau seraient instantanées.
Tout le monde a pu au contraire s’apercevoir qu’un glaçon plongé dans de l’eau à température ambiante met « un certain temps » (dixit Fernand Raynaud) à fondre. La plupart des échanges thermiques sont relativement lents ; ils obéissent à des lois parfois très complexes qui tiennent compte de la vitesse de diffusion de la chaleur.
Cette vitesse dépend du matériau utilisé et du différentiel de température en son sein. La chaleur se diffusant plus vite dans l’air que dans le béton ou dans la brique, tout laisse penser qu’en présence d’une foule, la température ambiante d’un sous-sol augmenterait fortement dans un premier temps, puisque l’inertie thermique des parois les empêcherait de jouer leur rôle d’absorbeur.
Cette hausse permettrait-elle d’atteindre la température d’ébullition du gaz ?
Une expérience menée dans une classe pourrait le faire croire [voir la courbe : « Une expérience sur le confort thermique dans une classe a montré que la présence des élève fait monter la température du local de 7 °C en 45 minutes. »].
En 45 minutes, la présence des élèves dans une salle de classe fit monter la température de 7 °C[41].
Sachant que dans une « chambre à gaz », les victimes étaient dix fois plus entassées, on pourrait en déduire qu’en dix minutes, la température du local aurait augmenté de (7 x 10 x 10/45 =) 15,5 °C. A supposer que la température initiale ait été 12 °C, cela aurait suffit pour faire entrer l’acide cyanhydrique en ébullition.
L’ennui est qu’une personne cède son énergie à l’extérieur essentiellement par convection (35 %), par rayonnement (35 %) et par évaporation (25 %) (id.). Or, du fait de l’entassement des corps dans la « chambre à gaz », les deux premiers phénomènes sont extrêmement réduits. Voilà pourquoi les gens qui se serrent les uns contre les autres ont plus chaud : ils cèdent moins de chaleur à l’extérieur.
En conséquence, la température ambiante augmentera moins. Ajoutons à cela qu’une salle de classe correctement isolée et chauffée à 18 °C offre peu de points communs avec un sous-sol en béton.
Finalement, les paramètres à prendre en considération sont si nombreux et les données si imprécises - voire inconnues - qu’il est impossible de prétendre calculer, même approximativement, l’augmentation de la température dans les « chambres à gaz » des crématoires 2 et 3 lorsque la foule y séjournait.
Quantité de Zyklon B introduite par les SS
Comme promis, toutefois, j’accepterai les explications données plus haut par deux exterminationnistes et j’admettrai qu’en un temps très court (quelques dizaines de secondes), tout l’acide cyanhydrique contenu dans les pastilles de Zyklon B s’échappait et inondait la pièce. Oui, admettons qu’il en ait été ainsi.
Jean-Claude Pressac prétend que les bourreaux versaient du Zyklon B jusqu’à atteindre la concentration de 12 g/m3 dans le local de mort[42]. Ailleurs, il prétend que 1,5 kg de Zyklon B était déversé dans chacun des quatre orifices d’introduction :
Il fallait obligatoirement que quatre SS versent ensemble le contenu d’une boîte de 1,5 kg de Zyklon B dans chacune des quatre cheminées pour que la mort fût foudroyante [43].
De son côté, l’historien polonais Franciszek Piper écrit que :
On injectait chaque fois dans la chambre de 6 à 12 kg de gaz environ [44].
Reportons-nous maintenant au rapport final publié en 2005 par l’Institut national de l’environnement industriel et des risques (INERIS) et intitulé : « Seuils de toxicité aigüe. Acide cyanhydrique (HCN) ».
Les données épidémiologiques exposées au § 3.2 confirment qu’en cas de travail ou de stress intense, le débit respiratoire moyen d’une personne atteint 25 litres par minute et que dans cette situation, une concentration d’acide cyanhydrique de 1,5 gramme par mètre cube entraîne la mort de 50 % des êtres humains présents en trois minutes (c’est ce que l’on appelle le « temps létal 50 », LT50) [voir ci-contre].
Sachant que Georges Wellers évoque le souci d’économie éprouvé par les SS, il me semble raisonnable de penser que ceux-ci cherchaient à atteindre cette concentration pour leurs gazages, ce qui aurait eu pour effet de tuer plus de 95 % du groupe en 15 minutes.
Dès lors, quatre boîtes de 200 g de Zyklon auraient suffi, ce qui aurait permis d’atteindre 800 g pour 355 m3 disponibles, soit 2,25 g d’acide cyanhydrique par mètre cube. Conformément à ma promesse, je prendrai cette concentration pour mes calculs, ce qui me placera bien au-dessous des teneurs invoquées par les défenseurs de la thèse officielle.
Volume d’air respiré par les victimes avant leur mort
Un calcul différentiel démontre qu’avant de mourir, les 2 500 victimes auraient eu le temps de respirer 270 m3 d’air environ [voir ci-dessus].
Considérant que des enfants auraient été présents et que le même air peut être inspiré plusieurs fois, ce volume pourrait paraître trop élevé. Mais il faut également savoir que l’intoxication aigüe à l’acide cyanhydrique est souvent accompagnée d’une accélération du rythme respiratoire (polypnée).
J’admettrai donc que les deux effets s’équilibrent et retiendrai le volume trouvé : 270 m3 d’air inspiré pendant toute la durée du gazage.
Si le volume d’air dans la prétendue « chambre à gaz » avait été inférieur à cette estimation, on pourrait certes prétendre qu’une énorme partie de l’acide cyanhydrique introduite dans le local avait été absorbé.
Mais ce n’est pas le cas. Sachant que la prétendue chambre à gaz était un parallélépipède (une « boîte à chaussure ») d’une surface disponible égale à 200 m² et d’une hauteur atteignant 2,4 m, son volume était de 480 m3. Si l’on retire le volume occupé par les victimes (125 m3), il restait (480 – 125 =) 355 m3.
C’est cet espace que l’air occupait ; il est nettement supérieur au volume inspiré par les 2 500 victimes. On en déduit qu’à la fin du gazage, (355 – 270 =) 85 m3 d’air n’avait pas été respiré, soit environ un quart du volume total.
Teneur en HCN à la fin du « gazage »
Le pourcentage de rétention pulmonaire
A cela, il faut ajouter une information très importante : au sein des alvéoles pulmonaires, les échanges gazeux sont incomplets. En conséquence, une certaine proportion de l’acide cyanhydrique inspiré va être tout de suite rejetée lors de l’expiration. Ce phénomène est quantifié par le « pourcentage de rétention pulmonaire » (voir dessin).
Pour l’acide cyanhydrique, la littérature donne des valeurs allant de 58 à 77 % en cas de respiration « normale » et une valeur de 46 % en cas de respiration « forcée »[45].
Sachant que, d’après la thèse officielle, les victimes criaient une fois l’exécution commencée, on peut parler de respiration « forcée ». Par prudence, cependant, et pour rester en accord avec le Service du répertoire de toxicologie, je supposerai que 60 % du gaz était retenu par les poumons, donc que 40 % était rejeté lors de l’expiration suivante[46].
J’en déduis que dans les 270 m3 d’air respiré par les victimes, la teneur en HCN n’était pas tombée à zéro (ce qui aurait été si tout avait été absorbé), mais à 40 % de sa valeur initiale. Quant aux 85 m3 d’air restant, la teneur en HCN était inchangée.
Un simple calcul pondéré [voir annexe 11 ci-contre] montre qu’en fin de gazage, la teneur moyenne en gaz dans tout le local serait passée de 2,25 à 1,22 gramme par mètre cube - je suppose pour cela que les phénomènes de convection et les mouvements des victimes brassaient suffisamment l’air de la « chambre à gaz ».
Par conséquent, la thèse selon laquelle les victimes auraient absorbé la plus grande partie des vapeurs toxiques se révèle fausse.
Une objection
On pourra ici me reprocher d’avoir négligé :
1. L’adhérence du gaz sur les parois ;
2. Le problème de l’eau qui, rejetée par les victimes, allait se condenser sur les parois de la pièce et, ainsi, dissoudre une partie de l’acide cyanhydrique.
Il est vrai que ces phénomènes sont susceptibles de provoquer un abaissement sensible de la concentration du gaz poison dans l’air du local, puisque du gaz va se retrouver « collé » sur les parois ou dissous dans l’eau de condensation.
Mais je vais maintenant démontrer que, quel que soit le scénario envisagé, cette baisse est insuffisante pour sauver la thèse exterminationniste. Certaines données manquant (le taux de recouvrement des murs par l’eau, la pression partielle de la vapeur d’eau dans le local, etc) et les paramètres à prendre en compte étant trop nombreux, mon raisonnement sera davantage qualitatif que quantitatif.
Le HCN fixé sur les surfaces
Pour l’adhérence du gaz aux surfaces, je me référerai au diagramme publié par Germar Rudolf dans son « Rapport » (voir ci-contre, graphique 16, p. 67).
On s’aperçoit que dans une chambre vide, la concentration en acide cyanhydrique introduit diminue alors que, dans le cas idéal, elle devrait rester constante. J’admettrai que cette baisse est entièrement due à l’acide qui adhère progressivement aux murs (ce qui est exagéré).
On constate qu’entre 5 et 9 heures, le taux de HCN passe de 0,65 à 0,48 % (phase la plus rapide de la baisse), ce qui représente une diminution absolue de 26 % en 4 heures, soit 6 % de la teneur initiale par heure[47].
Un gazage durant 30 minutes, la baisse de la concentration en acide due à l’adhérence aux surfaces serait d’environ 3 %. De 1,22 g/m3, on passerait à (1,22.97 % =) 1,18 g/m3.
Le HCN dissous dans l’eau
Au sujet de l’éventuelle condensation sur les murs, il faut savoir qu’une personne dégage environ 50 g d’eau par heure[48].
- Considérant que dans un mouvement de foule optimal, 200 personnes peuvent passer par une simple porte en 125 s[49], je suppose que dans le même temps, 500 personnes franchissaient la double-porte de la « chambre à gaz ». Le remplissage du local prenait donc un peu plus de dix minutes.
- Un calcul différentiel établit que dans cette première phase, 10,8 kg d’eau étaient rejetés par la foule [voir annexe 12, ci-dessous)]. La porte restant ouverte, j’admettrai que 25 % de cette vapeur s’échappait au-dehors, ce qui ramène la masse calculée à (10,8 x 0,75 =) 8,1 kg environ.
- Un autre calcul différentiel établit que pendant le « gazage », 9 kg d’eau supplémentaires étaient produits. Le tout se monte à (8,1 + 9 =) 17,1 kg [voir annexe 13].
- Sachant que la salle contenait 355 m3 d’air relativement sec (car les murs, le sol et le toit de la « chambre à gaz » étaient pourvus d’une couche isolante de goudron) et que, aux températures ambiantes, l’air pèse 1,2 kg par mètre cube, la masse d’air présente dans la pièce était égale à (1,2 x 355 =) 426 kg.
On en déduit qu’en fin de gazage, le taux de vapeur d’eau dans le local atteignait (17.1/426 =) 0,040 kg d’eau/kg d’air.
Un diagramme psychrométrique montre qu’avec un tel taux, le « point de rosée », c’est-à-dire la température en dessous de laquelle de l’eau se condensera sur les parois, est proche de 36 °C. Cette température était-elle atteinte en fin de gazage ? Deux cas sont à envisager :
Cas n° 1. Quand Georges Wellers affirme que :
Les différentes surfaces - les murs, le plafond, mais aussi les surfaces des corps des suppliciés, les cheveux - atteignaient ou dépassaient la température d’ébullition de l’acide cyanhydrique,
je pourrais le prendre au mot et prétendre qu’avec des murs portés à plus de 26 °C, la température de l’air ambiant dans la pièce s’élevait nécessairement à plus de 36 °C, donc qu’il n’y avait ni condensation sur les murs, ni a fortiori dissolution de l’acide cyanhydrique, ce qui supprime tout simplement l’objection.
Cas n° 2. Pour ne pas être accusé de dérobade, je supposerai que la température montait sensiblement mais qu’elle atteignait « seulement » 28 °C.
Pour que cette température soit un point de rosée, il faut un taux de vapeur d’eau égal à environ 0,024. Cela signifie qu’il y aura (0,024 x 426 =) 10,2 kg de vapeur d’eau dans l’air.
Sachant que les victimes en avaient expiré 13,4 kg, on en déduit que (17,1 – 10,2 =) 6,9 kg s’étaient condensés sur les parois, les corps, etc. D’après la loi de Henry (que j’invoque ici car HCN est un acide faible[50]), le taux d’acide cyanhydrique dissous dans l’eau était grosso modo proportionnel au taux d’acide dans l’air.
Sachant que ce taux avoisinait le millième (car 1210 mg par mètre cube correspond à 1100 ppm, soit 0,11 %) et que la constante de Henry (facteur de proportionnalité) pour l’acide cyanhydrique est comprise entre 7,5 et 12[51], j’en déduis que le taux d’HCN dissous dans l’eau condensée était proche du centième.
Un rapide calcul permet de déduire que cette dissolution abaissait le taux de HCN dans l’air d’une valeur d’environ 310 mg/m3. Le taux final s’élevait à (1,18 – 0,31 =) 0,87 g/m3.
La conclusion est la suivante : quel que soit le scénario envisagé, on trouve que la concentration en acide cyanhydrique dans l’air du local à la fin du « gazage » était supérieure à 870 mg/m3.
Conclusion
Or, il faut savoir qu’une concentration de 0,504 g/m3 par mètre cube tue 50 % de la population présente dans la pièce en dix minutes[52]. Avec une teneur minimale de 70 % à 130 % supérieure (0,87 à 1,18 g/m3), les membres du Sonderkommando n’auraient jamais pu accomplir leur tâche - surtout sans masque à gaz.
Car là encore, même à supposer que l’atmosphère au-dessus du tas de victimes ait pu être renouvelée, les 115 m3 d’air vicié restés entre les cadavres auraient été hautement toxiques. Très vite, les déportés chargés de manipuler les corps auraient été victimes de graves malaises qui les auraient au minimum empêché de continuer leur sinistre besogne.
On ne le répétera jamais assez : le gazage d’un groupe entier de personnes dans une morgue ou dans une autre pièce similaire est certes concevable. Mais l’action ne pourra pas se répéter de sitôt, car à cause de l’acide cyanhydrique resté entre les victimes entassées, il sera impossible de retirer les corps avant très, très longtemps. L’histoire officielle qui, sur la foi d’ « aveux » et de « témoignages », raconte des gazages massifs à la chaîne est donc radicalement fausse.
Les leçons tirées d’un gazage homicide américain
Reste l’argument avancé par Nizkor / P.H.D.N. et selon lequel :
Si la “période de ventilation de 20 heures” citée était obligatoire, cela voudrait également dire que les corps des condamnés à mort exécutés par gaz cyanhydrique aux États-Unis devraient rester attachés à la chaise 20 heures après qu’ils aient été exécutés
Les explications ci-dessus permettent de comprendre l’ineptie de cette allégation, car à partir du moment où le gazage ne concerne qu’un ou deux êtres humains, le problème insurmontable posé par l’entassement des centaines de corps s’efface.
Mais la terrible toxicité de l’acide cyanhydrique demeure ; d’où les mesures de sécurité que l’on devine à la vue de ces vraies chambres à gaz qui, dans certains États américains, servent à exécuter un et parfois deux condamnés à mort.
Ces lourdes portes munies de tous les dispositifs d’étanchéité, ce siège sur lequel est attaché le condamné et l’imposante machinerie qui assure la bonne marche du local n’ont pas été imaginés sans raison.
Ils répondent aux mesures de sécurité nécessaires pour qu’un gazage ne se termine pas en catastrophe générale.
Voici ce que l’on peut lire dans un ouvrage qui décrit les différentes façons de mettre à mort un condamné :
« Un matin à San Quentin. »
Clinton T. Duffy, directeur de la prison de San Quentin (Californie), nous a laissé cette description :
Le matin du jour prévu pour l’exécution, le bourreau - qui est responsable de la partie technique pour les exécutions à la chambre à gaz - reçoit deux livres de cyanure de potassium délivrées par le Service des Armes et Munitions de la prison.
Muni du produit, il se rend dans une pièce séparée de la chambre à gaz. Les préparatifs sont exactement les mêmes s’il y a une ou deux exécutions ce jour-là.
Le bourreau pèse soigneusement le cyanure, et remplit deux sacs de gaze qui reçoivent chacun une livre du produit. Les sacs sont ensuite fixés au moyen de crochets sous les deux sièges de la chambre à gaz, en veillant à ce qu’ils restent suffisamment éloignés des récipients logés dans une cavité du plancher.
Environ dix minutes avant que le condamné soit enfermé dans la chambre à gaz, on verse environ un litre d’eau distillée dans les récipients qui recevront plus tard la solution toxique. Puis on ajoute de l’acide sulfurique à cette eau distillée. Les récipients demeurent dans la pièce attenante à la chambre à gaz jusqu’au moment précis où l’exécution doit avoir lieu.
Alors on vérifie soigneusement si la cabine en tôles d’acier est parfaitement étanche, puis on va chercher le condamné dans sa cellule et on le conduit à la chambre à gaz. On l’attache solidement sur l’une des chaises.
Un stéthoscope est fixé sur son thorax au moyen de courroies, et relié à un câble de transmission qui traverse la paroi de la cabine grâce à une soupape étanche.
Les médecins présents peuvent ainsi contrôler les battements du cœur et fixer l’heure exacte de la mort qui sera inscrite sur le procès-verbal.
Le condamné est maintenant installé. Tous les préparatifs sont terminés. La grosse porte d’acier a été fermée et verrouillée. Le bourreau fait basculer un levier.
Le système d’aspiration destiné à maintenir dans la chambre à gaz une pression atmosphérique constante se met en route. Ce dernier point est extrêmement important. En effet, tout le déroulement pratique de l’exécution est conditionné par la quantité d’air aspiré. Les calculs en vue d’obtenir la plus grande efficacité du gaz reposent sur cette donnée.
Sur un signe du bourreau, l’un des aides qui se trouvent dans la pièce annexe ouvre le robinet d’une conduite, et le mélange d’acide sulfurique et d’eau distillée vient s’écouler dans le récipient placé au-dessous du siège du condamné. Le robinet est alors refermé.
Pendant ce temps-là, le directeur de la prison continue de suivre le déroulement des opérations. Il est placé à la gauche du condamné, à l’extérieur de la paroi.
Un signe de la tête : le bourreau manœuvre un autre levier. Les sacs de gaze emplis de cyanure de potassium descendent vers les récipients où ils plongent dans la dilution d’acide sulfurique. La réaction des deux substances dégage le gaz mortel, qui s’élève du sol et se mélange à l’air respiré par le condamné.
L’ensemble de tout ce qui vient de se passer constitue l’exécution, et ne demande pas plus de deux minutes.Afin que la mort soit la plus rapide et la moins pénible possible, le condamné est avisé qu’il doit respirer aussi profondément qu’il peut, lorsqu’il voit le directeur faire un signe de tête. Sans cette profonde inspiration, la perte de conscience n’interviendrait que plus tard, et le condamné pourrait avoir un accès d’étouffement.
Après une exécution à la chambre à gaz, l’enlèvement du cadavre s’effectue avec des soins incomparablement plus méticuleux qu’après une pendaison. Afin d’avoir la certitude absolue que la mort est intervenue, le corps est encore laissé dans la chambre verrouillée trente minutes après que le cœur ait cessé de battre.
Puis les vapeurs toxiques sont chassées par une ouverture d’évacuation placée sur le toit du bloc d’isolement, au Nord. En même temps, de l’eau fraîche est envoyée dans les réservoirs placés sous les sièges, et le mélange chimique s’écoule par des canalisations souterraines qui le conduisent jusqu’à une anse de la mer.Une demi-heure doit encore s’écouler avant que les témoins puissent ouvrir la porte d’acier et pénétrer dans la cabine sans mettre leur propre vie en danger. Même à ce moment-là, des précautions sont encore nécessaires.
Avant de se saisir du cadavre, on pulvérise de l’ammoniaque sur lui, afin de neutraliser les traces de toxiques qui auraient pu rester dans les plis des vêtements. Ensuite, le corps est placé dans un cercueil de bois et déposé à la morgue de la prison, où il reste jusqu’au jour de l’enterrement.
Cette relation détaillée de Clinton T. Duffy montre combien l’exécution à la chambre à gaz est une affaire compliquée. Malgré tous ces raffinements techniques, on ne peut pas toujours empêcher qu’il se produise des complications, même si les pannes de ce genre ne sont pas ébruitées.
Un certain nombre d’inconvénients sont évidents : par exemple, la méthode n’est pas sans danger pour ceux qui ont à s’occuper de l’exécution. Duffy n’a parlé que d’une seule cause de risques. Il faut noter enfin que l’apparition de la perte de connaissance et par suite la mort sans souffrance exige la participation du condamné. S’il n’aspire pas profondément au moment où les premières bouffées de gaz toxique montent vers lui, l’affaire tourne mal pour lui à l’approche de ses derniers moments, et les spectateurs deviennent les témoins d’une terrifiante agonie.
Un aumônier déclara après une exécution à San Diego :
C’est la plus terrible chose que j’aie jamais vue, et pourtant j’ai assisté à cinquante-deux pendaisons.
Il s’agissait probablement là d’un exemple où le condamné ne s’était pas montré suffisamment coopératif [voir les pages du livre : p. 103, 104, 105, 106][53].
Cette description, je le répète, permet de réfuter l’ultime argument invoqué par Nizkor / P.H.D.N. Elle appelle en outre deux remarques :
1°) Malgré l’étroitesse de l’habitacle, une heure de ventilation est nécessaire afin de pouvoir pénétrer dans le local de mort sans mettre sa propre vie en danger. Pourquoi ? Tout simplement parce que l’acide cyanhydrique a la désagréable propriété d’adhérer aux surfaces.
2°) Même après la longue ventilation, de l’acide cyanhydrique peut rester dans les plis des vêtements du gazé (ainsi que sur sa peau). Telle est la raison pour laquelle, en France, l’arrêté du 20 juillet 1938 relatif à l’utilisation en agriculture de l’acide cyanhydrique pour la désinfection (version consolidée au 22 août 1986) déclare :
Il est interdit de laisser les ouvriers, appelés à manipuler ces produits toxiques, prendre de la nourriture sans avoir quitté leurs vêtements de travail et sans s’être préalablement lavés soigneusement au savon les mains et le visage. Toute facilité sera donnée au personnel à cet effet [54].
Par conséquent, même si le condamné était nu, le même problème surviendrait à cause des plis naturels du corps (bras et jambes notamment) ainsi qu’à cause des orifices (bouche, nez, oreilles) et des cheveux. J’ajoute qu’un gazage collectif démultiplierait le danger. Et si les corps étaient enchevêtrés, les cavités entre les corps rendraient l’affaire définitivement ingérable, sauf à noyer la chambre à gaz dans un flot d’ammoniaque.
La sophistication des chambres à gaz américaines est rendue nécessaire parce que les exécutions sont réalisées avec un gaz toxique foudroyant.
Dès lors, la conclusion s’impose : on ne peut croire qu’il ait été possible de gazer des centaines de personnes à la fois dans ces simples « pièces de béton vides ».
C’est strictement impossible, sauf à tuer aussi tous ceux qui participaient à l’opération.
Enfin, Nizkor / P.H.D.N. se couvre de ridicule en alléguant :
Peut-être que le prochain argument des négateurs de la Shoah sera que les Allemands n’auraient jamais pu abattre les avions alliés, puisqu’il est impossible de manipuler convenablement une batterie de DCA lorsqu’on a mis une ceinture de sécurité.
Quand on en est réduit à de telles caricatures de la pensée adverse, c’est que l’on n’a vraiment aucun argument sérieux à lui opposer.
Conclusion
Les « négationnistes » sont accusés de repousser d’un revers de la manche tout ce qui les gêne.
Dans cette étude, je n’ai rien écarté, bien au contraire. J’ai admis la thèse officielle telle qu’elle est présentée par les historiens accrédités sur la foi des « aveux » et des « témoignages ». J’ai considéré comme recevables les descriptions de processus d’extermination données par le premier commandant d’Auschwitz Rudolf Höss et par le SS Pery Broad. J’ai pris en compte les différents détails donnés par les « témoins » Miklos Nyiszli, Shlomo Venezia, Paul Bendel, Zalmen Gradowski et Yakov Gabbay et Clément C.
Pour que des gazages répétés aient pu avoir lieu dans les conditions décrites par la littérature exterminationniste, il faut que la concentration des vapeurs toxiques dans le local ait été très faible une fois les victimes tuées (inférieure à 11mg/m3).
J’ai cherché à établir cette concentration.
Pour cela, je me suis placé dans les conditions susceptibles de donner raison aux historiens accrédités :
j’ai admis que 2 500 personnes étaient entassées dans 200 m² - ce qui fait plus de 12 personnes par mètre carré, alors que l’on compte sept personnes par mètre carré dans le métro aux heures de pointe ;
j’ai divisé les masses de Zyklon B prétendument utilisées par trois ;
j’ai supposé que le gaz cyanhydrique se répandait directement dans la « chambre à gaz » ;
j’ai accepté de croire (contre l’évidence) que le système de ventilation situé au sol aurait pu renouveler l’air présent au-dessus des corps ;
j’ai pris en compte le gaz ingéré par les « victimes », la dissolution des vapeurs toxiques dans l’eau condensée ainsi que l’adhérence du gaz aux surfaces.
Autant de facteurs susceptibles de faire baisser la concentration finale en HCN.
Résultat : je trouve une concentration finale minimale un peu supérieure à 850 mg/m3 dans les 155 m3 d’air qui était emprisonné entre les corps. Avec une telle teneur en acide cyanhydrique, jamais les membres des Sonderkommandos n’auraient pu évacuer les corps.
Certes, on peut, au prix de nombreuses précautions, gazer de façon répétée une ou deux personnes dans une chambre à gaz munie de tous les appareillages nécessaires. Dans ce cas, on n’utilisera pas du Zyklon B mais du cyanure de potassium que l’on fera réagir (instantanément) avec de l’acide sulfurique.
Certes, on peut gazer un groupe de personnes dans un garage ou dans une cave, à condition toutefois de s’éloigner rapidement et de ne pas revenir avant longtemps, très longtemps, sur les lieux. Il s’agira donc d’un gazage ponctuel, voire unique.
Mais les gazages décrits dans la littérature officielle sont une impossibilité technique, tout simplement parce qu’il aurait été impossible de retirer les corps immédiatement après comme l’ont décrit les « témoins » et les « bourreaux »
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[1] Voy. Le Monde, 21 février 1979, p. 23.
[2] : Cité par la Revue d’Histoire Révisionniste, n° 5, novembre 1991, pp. 173-4. L’article est disponible sur Internet à l’adresse suivante : http://www.stormfront.org/forum/t848587/.
[3] Voy. le rapport final publié en 2005 par l’Institut National de l’Environnement Industriel et des Risques (INERIS) et intitulé : « Seuils de toxicité aigüe. Acide cyanhydrique (HCN) ». Les données épidémiologiques sont exposées au § 3.2.
[4] Voy. Marcel Peschard, Physique et chimie (Librairie Hatier, sd), p. 470.
[5] Voy. : http://pharmatox.voila.net/cours/toxicologiedesheterosidescyanogenetiques.pdf, et plus particulièrement les pages 40 à 44.
[6] Voy : http://www.nano-sense.com/articles/co.htm
[7] Voy. le rapport final de l’INRIS, déjà cité, § 3.1, tableau.
[8] Sur les forces de London, voy. Peter Atkins, Chimie générale (InterEditions, 1992), pp. 284-7.
[9] Voy. le document NI-9098, cité notamment par Robert Faurisson dans Mémoire en défense (éd. La Vieille Taupe, 1980), pp. 161-2.
[10] Voy. sa lettre publiée par Le Monde, 16 janvier 1979, p. 13. Cette lettre est reproduite dans Mémoire en défense, déjà cité, pp. 83-8.
[11] Voy. les « Mémoires » de Rudolf Höss parues dans Auschwitz vu par les SS (éd. Interpress, Varsovie, 1991), pp. 97-8.
[12] Voy. la « Déclaration » de Pery Broad parue dans Auschwitz vu par les SS, déjà cité, pp. 137-8.
[13] Voy. Témoigner. Paroles de la Shoah (éd. Flammarion, 2000), p. 156.
[14] Source : http://www.reptox.csst.qc.ca/Produit.asp?no_produit=554&nom=ACIDE+PRUSSIQUE&incr=0#1. Voy. le paragraphe intitulé : « Prévention ».
[15] Voy. Sergion Thion, Vérité historique ou vérité politique (éd. La Vieille Taupe, 1980), p. 175.
[16] Dépliant en possession de l’auteur. Le texte n’est plus disponible sur le site de l’I.H.R., mais on peut le trouver à l’adresse suivante : www.zundelsite.org/english/advanced_articles/incorrect.004.html.
[17] Voy. Le Monde, 29 décembre 1978, p. 8. Texte disponible dans Mémoire en défense, déjà cité, p. 81.
[18] Voy. Auschwitz. Camp d’extermination hitlérien (éd. Interpress, Varsovie, 1986), pp. 124-5.
[19] Voy. les « Mémoires » de Rudolf Höss parues dans Auschwitz vu par les SS (éd. Interpress, Varsovie, 1991), pp. 97-8.
[20] Voy. http://www.phdn.org/negation/66QER/qer30.html
[21] Voy. Un spécialiste des gaz de combat juge les déclarations d’anciens déportés sur les « gazages homicides » (éd. VHO, 2006), pp. 50 et suivantes. La brochure est disponible contre 5 € (port compris). Le texte est également disponible sur notre site à l’adresse suivante : http://www.phdnm.org/uploads/3/0/0/1/3001973/sonderkommandos.htm#_Toc309033226
[22] Voy. Wilhelm Stäglich, Le mythe d’Auschwitz (éd. La Vieille Taupe, 1986), p. 493.
[23] Voy. http://www.phdn.org/histgen/schmitz/plan01.html
[24] Voy. Eugen Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl, Les chambres à gaz, secret d’État (éd. de Minuit, 1984 [réédition de 2007]), pp. 208-9.
[25] Voy. M. Nyiszli, Auschwitz : A Doctor’s Eyewitness Account (Paperback, 1993), p. 114.
[26] Voy. L’Humanité, 24 avril 1945, article intitulé : « Le camp nazi de Birkenau ».
[27] Voy. Zalmen Gradowski in Des voix sous la cendre. Manuscrits des Sonderkommandos d’Auschwitz-Birkenau (éd. Calmann-Levy / Mémorial de la Shoah, 2005), pp. 209-10.
[28] Le volume d’un tas droit est égal au produit de sa surface au sol par sa hauteur. Ici : 200 x 1,2 = 240 m3.
[29] Le calcul est le suivant : 240 m3 représentent 480 fois 0,5 m3. Or, 0,5 m3 représente un corps. Donc 240 m3 représentent 480 fois cinq corps, ce qui est égal à 2 400 corps.
[30] « If one disinfects a building in ordinary commercial use, it should not be reentered within 20 hours. That figure, however, has no meaning in relation to the extermination chambers, because they were forcibly ventilated. Fifteen minutes were enough to replace the air » (source : http://www.jewishvirtuallibrary.org/jsource/Holocaust/auschwitz_faq_06.html).
[31] Voy. J.-C. Pressac, Auschwitz. Technique and Operation of the Gas Chambers (Beate Klarsfeld Foundation, 1989), p. 16, col. B.
[32] Voy. Un spécialiste, déjà cité, pp. 45-8. Passage disponible sur Internet à l’adresse suivante : http://www.phdnm.org/uploas/3/0/0/1/3001973/sonderkommandos.htm#_Toc309033216
[33] Voy. Georges Wellers, Les chambres à gaz ont existé. Des documents, des témoignages, des chiffres (éd. Gallimard, 1981), pp. 135-6.
[34] Voy. les « Mémoires » de Rudolf Hess dans Auschwitz vu par les SS, déjà cité, p. 97.
[35] Cité par Léon Poliakov in Auschwitz (éd. René Julliard, 1964), p. 47.
[36] Voy. Shlomo Venezia, Sonderkommando. Dans l’enfer des chambres à gaz (éd. Albin Michel, 2007), p. 104.
[37] Voy. Témoignages sur Auschwitz (éd. de l’Amicale des déportés d’Auschwitz, 1945), p. 163.
[38] Voy. Rudolf Vrba avec Alan Bestic, Je me suis évadé d’Auschwitz (éd. Ramsay, 1988), pp. 379-80. Voy. également Eugène Kogon, Hermann Langbein et Adalbert Rückerl, Les chambres à gaz, secret d’État (éd. de Minuit, 2007 [première publication : 1984]), p. 207.
[39] Voy. L’Allemagne nazie et le génocide juif (éd. Gallimard / le Seuil, 1985), p. 252.
[40] Voy. Georges Wellers, Les chambres à gaz ont existé, déjà cité, p. 134.
[41] Voy. http://www-energie2.arch.ucl.ac.be/transfert%20de%20chaleur/3.8.htm
[42] Voy. Jean-Claude Pressac, Technique, déjà cité, p. 16 col. A et 18 col. A.
[43] Voy. J.-C. Pressac, Les crématoires d’Auschwitz. La machinerie du meurtre de masse (éd. CNRS, 1993), p. 74.
[44] Voy. Auschwitz, déjà cité, p. 124.
[45] Voy. « Seuils de toxicité aigüe », déjà cité ; § 3.3, Landahl (1950).
[46] Dans sa fiche sur l’acide cyanhydrique, le Service de répertoire de toxicologie écrit : « Chez l’humain, 58 % du cyanure d’hydrogène inhalé est retenu dans les poumons. » (source : http://www.reptox.csst.qc.ca/Produit.asp?no_produit=554&nom=ACIDE+PRUSSIQUE&incr=0).
[47] Ce résultat est obtenu avec le calcul suivant : (0,65 – 0,48).100/0,65 = 26 %.
[48] Voy « Confort thermique », coll. « Mémento technique du bâtiment, pour le chargé d’opération de constructions publiques », édité par le Certu et le Cete de Lyon, juillet 2003, p. 10, encadré.
[49] Source : http://webinet.blogspot.fr/2009/05/foule-paradoxale.html. Voy. le troisième graphique.
[50] La loi de Henry (c=H.p) est valable si dans l’eau, le gaz ne subit qu’une hydratation. Or, une fois dissous, le HCN réagit pour donner un ion H+ et un ion OH-. Mais cette réaction est très limitée (elle ne concerne qu’un tout petit nombre de molécules de HCN), car HCN est un acide faible.
[51] En mol/kg.bar, voy. http://webbook.nist.gov/cgi/cbook.cgi?ID=C74908&Mask=10#Solubility
[52] Voy. le rapport final de l’INRIS, déjà cité, § 3.2, tableau.
[53] Voy. Kurt Rossa, La peine de mort (éd. Plon, 1968), pp. 103-6.
[54] Source : http://www.legifrance.gouv.fr/affichTexte.do?cidTexte=LEGITEXT000006074666&dateTexte=