En plusieurs occasions, pendant la guerre, Hitler et d’autres dirigeants nationaux-socialistes ont utilisé le terme « Ausrottung », qui généralement signifie : exterminé.
A ce sujet, PHDN se moque de la façon dont les révisionnistes traduisent ce mot. Les arguments qu’il avance peuvent être consultés en cliquant sur ce lien :
http://www.phdn.org/negation/ausrottung.html.
J’en conseille la lecture préalable ; on s’apercevra que pour les besoins de sa démonstration, PHDN cite en particulier deux discours prononcés par H. Himmler les 4 et 6 octobre 1943.
Les discours d’Himmler du 4 octobre 1943
A Nuremberg, le discours du 4 octobre 1943 fut largement utilisé et lu partiellement (doc. PS-1919). Il contenait un passage de plus de deux pages relatif à la question juive (du bas de la page 64 au haut de la page 67 [Voy. TMI, XXIX, pp. 145-146.]). Ce passage fut cité quatre fois durant tout le procès :
Une première fois par un avocat général américain, Thomas J. Dodd. Le 13 décembre 1945, celui-ci déclara :
[…] je mentionne le document PS-1919 (USA-170). Ce document est un discours prononcé par Himmler à la réunion des généraux SS, le 4 octobre 1943, à Posen, au cours de laquelle il s’efforça de justifier la politique anti-juive des nazis. Je renvoie au passage du discours qui […] commence par les mots : « Je veux dire la liquidation des Juifs, » :
Je veux dire la liquidation des Juifs, l’extermination de la race juive. C’est vite dit. Il faut exterminer le peuple juif, dit n’importe quel membre du Parti ; c’est net, c’est dans notre programme, élimination des Juifs, extermination, allons-y ! Et ils sont tous ainsi, les 80 millions de braves Allemands ; et chacun connaît un Juif bien convenable. Il est clair que les autres ne sont que de la vermine, mais celui-là est un Juif extraordinaire. Tous ceux qui parlent ainsi n’ont pas vu, n’ont pas vécu. La plupart d’entre nous savent ce que c’est que cent cadavres alignés les uns à côté des autres, ou 500, ou 1 000. Avoir tenu dans ces circonstances-là et, à part quelques cas exceptionnels de faiblesse humaine, être restés honnêtes, cela nous a endurcis. C’est une page glorieuse de notre histoire (elle n’a jamais été écrite, et ne le sera jamais), car nous savons combien il nous serait dur aujourd’hui, en plus des attaques aériennes, du fardeau de la guerre et des privations, d’avoir encore toutes les villes pleines de Juifs, ces saboteurs secrets, ces agitateurs et ces fauteurs de trouble. [TMI, III, 508-9.].
Une deuxième fois le même jour, par un substitut du procureur général américain, le commandant William Walsh. Il déclara :
La politique antijuive faisait partie de ce plan d’unification [de la nation en vue de guerres d’agression], car les nazis étaient convaincus que les Juifs ne contribueraient pas au programme militaire de l’Allemagne, et même qu’ils le contrecarraient. Il fallait donc supprimer les Juifs.
Ceci ressort clairement d’une déclaration contenue dans le document PS-1919 (USA-170) qui est la sténographie d’un discours fait par Himmler à une réunion de généraux SS tenue le 4 octobre 1943. Je lis en bref passage […] :Nous savons combien notre position serait difficile si, en plus des raids aériens, des fardeaux et des privations de la guerre, nous avions encore des Juifs aujourd’hui dans toutes les villes pour jouer le rôle de saboteurs, d’agitateurs et de fauteurs de trouble ; nous aurions probablement atteint le niveau de 1916-1917, alors que les Juifs faisaient encore partie de la nation allemande [12].
Une troisième fois le 27 juillet 1946, par le procureur britannique sir Hartley Shawcross. Dans son réquisitoire, il prétendit qu’aucun des accusés n’avait pu ignorer le programme d’extermination des juifs, puisque Himmler l’avait révélé à ses généraux. En guise de « preuve », il cita le fragment suivant du discours du 4 octobre 1943 :
La plupart d’entre vous savent ce que cela signifie quand cent cadavres sont couchés, les uns à côté des autres, ou cinq cent, ou même mille (TMI, XIX, 530).
Une quatrième fois le 29 août 1946, par le procureur général adjoint britannique, sir David Maxwell-Fyfe. D’après lui, Himmler aurait dit :
Je veux vous parler aussi très franchement d’une question très grave. Je veux dire la disparition des Juifs, l’extermination de la race juive. C’est une de ces choses dont il est facile de parler. « La race juive est en voie d’être exterminée » dit un membre du Parti, « c’est très clair, cela fait partie de notre programme ; l’élimination des Juifs, c’est ce que nous faisons ». Alors viennent 80 000 000 de bons Allemands et chacun d’eux a son bon Juif. Naturellement, les autres ne sont que de la vermine, mais celui-ci est un Juif de premier ordre. Aucun de ceux qui parlent ainsi n’en a été le témoin, pas un n’y est passé. La plupart d’entre vous doivent savoir ce que cela signifie quand 100 cadavres sont étendus côté à côté, ou 500, ou 1 000. En être sorti et, en même temps, sauf quelques exceptions dues à la faiblesse humaine, être restés des individus convenables, voilà ce qui nous a rendus forts[13].
Un discours jamais cité lors des débats
On le voit, l’Accusation conférait à ce passage une certaine importance. Mais un premier fait doit appeler notre attention : ces citations furent faites uniquement lors des exposés ; deux fois lors de l’exposé des charges (le 13 décembre 1945) et deux fois lors des réquisitoires définitifs (le 27 juillet et 29 août 1946). Durant les débats proprement dits, le passage antijuif du discours du 4 octobre 1943 ne fut discuté qu’un très court moment. C’était pendant l’interrogatoire d’un témoin à décharge pour les SS, le Generaloberst Paul Hauser, par l’avocat Me Pelckmann. Voici ce que l’on put entendre :
M. PELCKMANN. Connaissez-vous le discours de Posen de Himmler dans lequel il dit que des milliers et des milliers de Juifs ont été mis à mort ?
TÉMOIN HAUSER. Je n’étais pas présent à ce discours de Posen, et c’est seulement ici, en captivité, que j’en ai entendu parler pour la première fois. Autant que je sache, ce discours était adressé aux dirigeants en Allemagne et dans les régions occupées. Il n’y avait aucun membre des Waffen SS présent, ou très peu [TMI, XX, 396].
Ce fut tout.
Ni à ce moment, ni avant, ni après, l’Accusation n’interrogea un seul des prévenus sur le sens de ce discours. Pourtant, elle allait s’en servir le 27 juillet pour prétendre qu’aucun des prévenus n’avait pu ignorer le massacre organisé des juifs. Dès lors, pourquoi cette étonnante discrétion des procureurs et des avocats généraux lors des débats ? Pourquoi n’ont-ils pas lancé à Hermann Göring :
Vous qui prétendez que la Solution finale consistait en l’évacuation du peuple juif, que pensez-vous des propos d’Himmler ?
Un discours falsifié par l’Accusation
Un début de réponse se trouve dans les citations mêmes du passage par l’Accusation. D’après Thomas J. Dodd, le Reichsführer aurait dit :
Je veux dire la liquidation des Juifs, l’extermination de la race juive.
Et d’après sir David Maxwell-Fyfe :
Je veux dire la disparition des Juifs, l’extermination de la race juive .
La différence du premier terme utilisé pour parler du sort des juifs doit éveiller l’attention, car en allemand, « liquidation » au sens d’anéantissement se dit Vernichtung, alors que « disparition » se dit Verschwinden.
Dès lors, on doit se poser la question : quel mot figure sur le document original ? Une rapide recherche permet de découvrir qu’il ne s’agit ni de Vernichtung, ni de Verschwinden, mais de Judenevakuierung.
La phrase devient alors :
Je veux dire l’évacuation des Juifs, l’extermination (Ausrottung) de la race juive.
Cette découverte permet tout d’abord de comprendre pourquoi, à Nuremberg, les accusateurs ont falsifié la phrase en traduisant erronément le terme Judenevakuierung. Ils ne voulaient absolument pas mettre dans la bouche d’Himmler une expression qui en serait venue à contredire la thèse officielle naissante et, en même temps, confirmer les affirmations d’un H. Göring ou d’un H. Lammers.
La « Solution finale » devait être l’extermination, pas l’évacuation. Mais ayant été trop vite en besogne, ils ne se sont pas mis d’accord sur le (faux) mot à utiliser. D’où cette différence relevée lorsqu’ils prétendaient citer le discours d’Himmler.
Elle permet ensuite de comprendre l’étonnante discrétion de l’accusation, lors des audiences. Les procureurs et les avocats généraux savaient que s’ils avaient interrogé les prévenus sur ce discours, il leur aurait fallu montrer le document original (ou, au moins, une photocopie), ce qui aurait permis à la Défense de s’apercevoir et, ainsi, de dévoiler la supercherie.
Le sens du mot Ausrottung
On me répondra sans doute que dans le discours écrit figure tout de même le mot « Ausrottung » (extermination) : « Ausrottung des jüdischen Volkes. » J’en conviens sans peine.
Mais si l’on admet qu’Himmler a bien prononcé cette phrase, force est d’admettre qu’elle apparaît très contradictoire : évacuer n’est pas exterminer.
Peut-on dire qu’en la prononçant, le Reichsführer aurait révélé (ou rappelé) à ses généraux l’existence d’un langage codé ? W. Stäglich fait justice de cette hypothèse : avec raison, il souligne que si Himmler avait parlé à des personnes impliquées dans l’ « Holocauste », il ne se serait pas borné à « quelques lieux communs » (dont l’existence d’un langage codé) assurément connus de tout l’auditoire ; en revanche, s’il avait parlé à des ignorants, il n’aurait pas révélé « sans préparation ni transition à l’assistance la signification “réelle” du terme “évacuation des juifs” »[14].
J’y ajoute deux autres raisons :
En 1989, J.-C. Pressac admit enfin, des années après les révisionnistes, que la thèse du langage codé était un mythe.
Dans Auschwitz, Technique and Operation of the Gas Chambers, il en explique l’origine :
A Auschwitz, les autorités avaient fait planter quelques arbres autour des crématoires II et III. Il s’agissait de rassurer les victimes qui arrivaient, mais pas de « cacher l’activité criminelle connu à travers tout le camp »[15]. Partant de ce fait, « certains historiens semblent s’être considérés autorisés à faire des généralisations bien injustifiées » (Id.) ; ils ont d’abord prétendu que certaines installations suspectes (douches, chambres de désinfections) étaient des chambres à gaz homicides « camouflées ».
Puis, si les documents attestaient une utilisation « normale » (comprenez : nullement criminelle), ils ont prétendu que ces documents étaient eux-mêmes « codés », puisqu’ils concernaient un lieu « camouflé ».
Enfin, termine J.-C. Pressac, les historiens ont prétendu que ce « codage » avait été utilisé pour cacher au monde extérieur l’entreprise d’extermination des Juifs (Id.). Plus loin, il déclare nettement que :
Ce désir « d’interpréter exclusivement en terme de codage, de remplacer un mot par un autre, a conduit à des aberrations » (Ibid., p. 556).
Il n’y a pas de codage : un chat est appelé un chat » (Id.).
Dans tous les dossiers et tous les plans que j’ai consultés dans les archives du PMO, je n’ai jamais rencontré un document ou un mot “codé” (sauf en une occasion, sur un plan de juin 1944), sinon, comment aurais-je été capable de trouver des “traces criminelles” ? (Id.).
C’est clair : la thèse du langage codé est un mythe.
Par conséquent, le 4 octobre 1943, H. Himmler n’a pas utilisé un « codage » qui n’existait pas. Il a appelé un chat un chat.
Des titres et des notes qui révèlent le sens du discours
Dans la version écrite du discours d’Himmler, chaque partie est annoncée par un mot ou une expression qui en indique le contenu. A supposer qu’Himmler ait voulu révéler clairement à son auditoire une quelconque entreprise d’extermination des Juifs (dont l’une des facettes, mineure, aurait été l’utilisation d’un langage codé), le titre du paragraphe aurait évidemment été : « L’extermination de juifs » (Die Ausrottung des jüdischen Volkes).
Or, que lit-on comme titre au bas de la page 64 ? « Die Judenevkuierung » (L’évacuation des Juifs).
Bien plus : les notes manuscrites jetées sur le papier par Himmler pour charpenter son discours du 4 octobre 1943 ont également été retrouvées. Elles figurent dans les papiers saisis en 1945 et cotés PS-1919. Quel terme le Reichsführer a-t-il utilisé pour préparer le passage sur la Solution finale ? Il se trouve sur la neuvième feuille (numérotée A 088430 dans les dossiers américains) ; on lit : « Judenevkuierung »[16]
Voir le document :
J’y vois la preuve que, le 4 octobre 1943, Himmler a bien évoqué l’évacuation des juifs, pas leur prétendue extermination. La « Solution finale », on ne le répètera jamais assez, c’était l’évacuation.
Ausrottung pouvait signifier : extirpation
Alors, pourquoi l’expression « Ausrottung des jüdischen Volkes » ?
Personnellement, je crois que si Himmler l’a bien prononcée, il l’a utilisée dans le sens (aussi acceptable) d’ « extirpation des juifs ». Le recours à un terme fort aurait alors eu pour objectif de souligner que l’évacuation des Juifs était conduite sans pitié et sans exception. Il est d’ailleurs intéressant de souligner que dans le passage, le Reichsführer se plaignait de tous ces Allemands qui avaient leur « bon Juif »
Peut-être contesterez-vous mon analyse en la qualifiant de « typiquement négationniste ». Je vous soumettrai alors un premier document : le quotidien français Les Nouveaux Temps, livraison du 26 février 1943.
En première page, on y trouve les principaux extraits d’un discours prononcé la veille par Hitler. Les intertitres sont de la rédaction. L’un d’entre eux est : « L’extermination de la juiverie en Europe ». Révélation d’un massacre de masse que personne, dès lors, n’aurait pu ignorer ? Non, car la traduction du discours qui suit immédiatement cet intertitre est la suivante (les mots sont de Hitler) :
Mais nous sommes décidés à leur répondre [aux juifs de New York, de Londres et de Moscou] d’une façon non moins claire. C’est pourquoi cette lutte ne se terminera pas, comme certains en avaient formé le projet, par la destruction de la race aryenne, mais par l’extirpation [je souligne], en Europe, de la juiverie[17].
Preuve que, à l’époque au moins, en allemand comme en français, « extermination » pouvait être utilisé comme un synonyme d’ « extirpation »[18].
N’êtes-vous pas encore convaincu ? Alors je vous soumettrai la brochure déjà citée de l’exterminationniste Robert Wolfe : Holocauste, la preuve documentaire. Pour le discours du 4 octobre 1943 à Posen, lui aussi traduit « Ausrottung » par extirpation. Je suis donc en bonne compagnie.
Dans son texte sur le sens du mot Ausrottung, PHDN a caché tout cela. Il a également caché le fait qu’à Nuremberg, l’accusé Alfred Rosenberg a bien souligné que ce mot pouvait avoir des sens très différents, du plus banal au plus sinistre.
Répondant au procureur général américain qui l’interrogeait, il déclara :
Je n’ai pas besoin d’un dictionnaire étranger pour dire ce que signifie en allemand le mot « Ausrottung » qui a beaucoup d’acceptions. On peut extirper une idée, on peut anéantir un système économique, on peut détruire un ordre social et finalement, on peut, certes, exterminer une communauté. Telles sont les multiples interprétations possible de ce mot [TMI, XI, 562]
L’évocation des tas de cadavres
Pourtant, me dira-t-on, H. Himmler parle de cadavres par centaines étendus les uns à côté des autres ; cela atteste davantage la thèse de l’extermination que celle de l’évacuation. Quand les propos sont cités hors-contexte, oui. Mais reprenons le passage écrit du discours. La traduction donne :
Je vais évoquer maintenant devant vous, en toute franchise, un chapitre particulièrement pénible. Nous devons nous en expliquer une fois entre nous, en veillant à ne jamais nous en ouvrir au public […].
Je veux parler de l’évacuation des juifs, de l’extirpation du peuple juif (Ausrottung des jüdischen Volkes). Il est facile de dire, à la manière de nos camarades du Parti : « Le peuple juif sera éliminé », l’affaire est entendue, elle figure au programme, « l’anéantissement des juifs, leur Ausrottung, nous nous en chargeons ». A la suite de quoi on voit arriver 80 millions de braves Allemands chacun avec son bon juif. Tous les autres sont des porcs, naturellement, mais leur juif est épatant. De tous ceux qui parlent de la sorte, aucun n’a assisté à ce que nous avons vu, aucun n’a subi l’épreuve. Vous, par contre, vous savez pour la plupart ce qu’est de voir 100 cadavres entendus côte à côté, 500 corps ou 1 000 même, inertes, sur le sol. Le fait de résister à ce spectacle sans perdre sa dignité, à l’exception de quelques rares cas de défaillance humaine, nous a endurcis. Cette page glorieuse de notre histoire n’a jamais été et ne pourra jamais être écrite, car nous savons à quelles difficultés nous nous heurterions si, en plus des attaques aériennes, des charges et des privations nées de la guerre, nous devions nous préoccuper des juifs, de leurs saboteurs clandestins, de leurs agitateurs et de leurs provocateurs.
Je n’ai pas traduit « Ausrottung » lors de sa deuxième apparition pour la raison suivante : ce passage peut être compris de deux façons différentes.
Première façon : l’expression « De tous ceux qui parlent de la sorte » désigne les membres du Parti et les 80 millions d’Allemands. Himmler aurait fustigé les fanfarons qui, en paroles, réclamait l’extermination proprement dite des juifs (Ausrottung devant alors être traduit par extermination) et ceux qui, à l’encontre, venaient défendre leurs bons juifs. A ceux-ci, il aurait dit :
Nous qui luttons à l’Est, nous savons ce que peuvent faire les contingents de saboteurs judéo-bolcheviques. Nous sommes obligés de les combattre et, parfois, dans le cadre de nettoyages ou de représailles, nous devons fusiller plusieurs centaines de personnes à la fois. Soyeux heureux de ne pas avoir dans vos villes de semblables agitateurs, ce qui vous épargne cette lutte terrible.
Quant aux fanfarons du Parti, il leur aurait dit :
Vous réclamez une extermination, mais vous ne savez pas ce que c’est tuer massivement .
Deuxième façon : l’expression « De tous ceux qui parlent de la sorte » désigne uniquement les 80 millions d’Allemands. Dans ce cas, le message d’Himmler aurait été le suivant :
Lorsque nos camarades du Parti répètent que les juifs seront extirpés (Ausrottung devant alors être traduit par extirpation), le bon peuple vient défendre ses bons Juifs. Mais nous qui luttons à l’Est, nous savons ce que peuvent faire les contingents de saboteurs judéo-bolcheviques, etc.
Personnellement, je privilégie la deuxième façon. Mais peu importe, car la conclusion s’impose : quelle que soit l’analyse de ce passage, il apparaît nettement que les corps étendus évoquaient non une extermination de masse (car les chiffres cités auraient alors été beaucoup plus grands), mais de la lutte antiterroriste à l’Est. Or, on sait que dans la phraséologie allemande de l’époque, les terroristes étaient assimilés aux juifs avec l’expression « judéo-bolchevique ».
Conclusion sur le discours du 4 octobre 1943
Tous ces développements démontrent que le 4 octobre 1943, à Posen, H. Himmler n’a pas évoqué une quelconque extermination systématique des juifs, mais leur évacuation.
Pour prétendre le contraire, les accusateurs à Nuremberg n’ont pas hésité à cacher le titre du passage (Judenevakuierung) et à falsifier le texte afin de faire disparaître toute référence à une évacuation.
Loin, donc, de sauver la thèse officielle, ce discours du 4 octobre se retourne finalement contre elle.
Le discours du 6 octobre
Pour finir, je souligne que si l’allocution du surlendemain avait apporté la « preuve » d’une extermination physique, elle aurait été préférée à Nuremberg.
Or, je le répète, les accusateurs ne l’ont jamais citée, jamais, produisant uniquement le discours du 4. Cela ne saurait surprendre : si, le 4, Himmler a seulement parlé d’une évacuation, on ne voit pas pourquoi, deux jours plus tard, il aurait soudainement tenu un tout autre discours, parlant cette fois d’un « Holocauste ».
Cette simple remarque de bon sens suffit pour éviter toutes les mésinterprétations.
Bien que le surlendemain, le Reichsführer ait utilisé des termes différents, les deux discours ont la même structure :
1. Himmler parle de l’expulsion des Juifs d’Allemagne
Qu’il n’y ait plus de Juifs dans votre province est pour vous une chose satisfaisante et évidente » lit-on dans le discours du 6 octobre.
2. Il évoque les horreurs de la lutte anti-partisans à l’Est, avec les représailles qui touchaient également les femmes et les enfants.
La question suivante nous a été posée : “Que fait-on des femmes et des enfants ?”. Je me suis décidé et j’ai là aussi trouvé une solution évidente. Je ne me sentais en effet pas le droit d’exterminer les hommes, dites, si vous voulez, de les tuer ou de les faire tuer, et de laisser grandir les enfants qui se vengeraient sur nos enfants et nos descendants. Il a fallu prendre la grave décision de faire disparaître ce peuple de la terre. », Id.)
Conclusion pour les discours d’Himmler
Certes, le Reichsführer tient des propos sinistres, choquants même, parfois ; mais on ne saurait y trouver un lien avec une prétendue extermination systématique et planifiée de tout un peuple. Himmler parlait de cette guerre à mort durant laquelle des mesures radicales devaient être prises, que ce soit l’expulsion sans exception d’une population ennemie ou des représailles englobant les femmes et les enfants.
PHDN a menti effrontément en prétendant le contraire.