La photo aérienne d’Auschwitz-Birkenau prise par les Alliés le 23 août 1944 : une preuve de l’ « Holocauste » ?

Une nouvelle affaire qui vient après tant d’autres..

Faute de pouvoir contrer les révisionnistes sur le terrain historique et scientifique, les exterminationnistes, avec la complicité des médias, organisent de loin en loin des campagnes de presses tonitruantes autour de (fausses) découvertes.

1998 : l’affaire Hans Münch

En 1998, l’hebdomadaire allemand Der Spiegel lança l’affaire Hans Münch, le « médecin d’Auschwitz sans remords » qui aurait été « découvert » par un journaliste allemand indépendant et qui serait venu confirmer qu’à Auschwitz, on gazait en masse.
Or, l’homme était connu depuis toujours, si bien qu’en 1964, Léon Poliakov avait publié une de ses études rédigées lors de sa détention en Pologne, seize ans plus tôt. Quant à ses propos de 1998, ils étaient dus à sa sénilité[1].

1999 : l’affaire du rapport sur Auschwitz découvert dans les archives britanniques

En 1999, le mensuel Historia prétendit qu’un document venait d’être découvert dans les archives britanniques, démontrant que dès 1942, les Alliés connaissaient tout de l’extermination de masse à Auschwitz.

Là encore, ce document était connu depuis longtemps. Dans son étude publiée en 1961, R. Hilberg l’avait déjà mentionné. Quant aux révisionnistes, ils en avaient parlé dès 1977[2] (Pour plus d’informations sur ce que les Alliés surent, de la prétendue Shoah, entre 1941 et 1944, voir l’article « Les Alliés ont-ils su qu’un génocide se perpétrait ?« ).

2001 : la « découverte » du Bunker I à Birkenau

En 2001, reprenant une information d’un quotidien italien, Le Monde lança l’affaire de la « découverte » du Bunker I d’Auschwitz (une prétendue petite chambre à gaz) par un historien italien spécialiste de l’ « Holocauste », Marcello Pezzetti.
Or, non seulement cette « découverte » de M. Pezzetti datait de 1997, mais aussi, il s’agissait d’une grossière duperie que les autorités d’Auschwitz avaient elle-même dénoncées, affirmant que l’emplacement du Bunker I était connu depuis.. 1945[3].

LA PHOTO AÉRIENNE DU 23 AOÛT 1944

Un cliché présenté comme « la preuve »

Le 21 janvier 2004, à l’approche des commémorations du 59ème anniversaire de la libération d’Auschwitz, France Soir titra en première page et en gros caractères rouges : « Auschwitz : la preuve ».

Sur une photographie aérienne du site, un encadré annonçait :

Les photos prises par les avions espions de la RAF, en août 1944, sont enfin diffusées. Elles montrent toute la guerre et le camp de concentration en pleine activité… Photos et explications en dernière page.

Sur la dernière page, on lisait en guise de titre :

Les images secrètes de la Royal Air Force enfin révélées. Août 1944, Auschwitz.
Voir le document

Rien de nouveau..

Cette présentation laissait croire que pour la première fois, le public (donc les historiens) disposait des clichés aériens d’Auschwitz.
Or, ces images recueillies par les avions espions alliés (en fait, une unité sud-africaine basée à Bari) étaient connues depuis toujours et avaient déjà été publiées en 1979 par la CIA. L’une d’entre elle, très répandue, avait été prise le 25 août 1944, soit deux jours seulement après celle publiée par France Soir (datée du 23 août).
Voir la photo aérienne d’Auschwitz-Birkenau prise le 25 août 1944 et connue depuis des années :
birkenau_25viii_44

Par conséquent, et contrairement à ce que laissait entendre le quotidien français, il n’y avait là rien de nouveau.

Ces rappels sont très importants, car il va de soi que si cette photo du 23 août avait apporté une quelconque « preuve de l’Holocauste », elle aurait été publiée depuis longtemps, en tout cas depuis 1979.

Les Alliés n’ont jamais considéré ces photos comme des preuves de la Shoah

On se souvient en outre que, le 27 août 1943, le gouvernement britannique avait proposé (et obtenu) la suppression du passage relatif aux « chambre à gaz » dans le projet de déclaration commune des Alliés sur les « atrocités nazies », au motif « qu’il n’y avait pas de preuve suffisante » de leur existence [Pour plus d’informations sur cet épisode, voir l’article « Les Alliés ont-ils su qu’un génocide se perpétrait ?« ).

Par conséquent, à supposer qu’un an plus tard, un avion de la RAF ait apporté la preuve qu’une extermination de masse se déroulait à Auschwitz, les Alliés en auraient profité avant même que la guerre ne s’achève, ou, au moins, à Nuremberg. Or, je le rappelle qu’aucun cliché aérien n’a été montré, que ce soit avant le 8 mai 1945 ou à Nuremberg.

Examinons le cliché publié par France-Soir

Je pourrais donc m’arrêter-là. Mais il est tout de même intéressant de regarder ce cliché du 23 août, en scrutant plus particulièrement les quatre crématoires, et de le comparer aux explications données par le quotidien.

Aucune activité autour des crématoires

birkenau_france-soir-3On notera tout d’abord que, confirmant en cela les photographies déjà parues, les crématoires 2, 3 et 4 ne montrent aucune trace d’activité : aucune fumée sortant des cheminées, aucun tas de coke, aucun groupe de gens aux alentours, aucun tas d’habits (voir ci-contre le cliché paru dans France-Soir).

Tout apparaît parfaitement calme. Pourtant, d’après l’histoire officielle, 400 000 juifs hongrois auraient été exterminés à Auschwitz pendant l’été 1944, d’où des installations de morts qui auraient toutes fonctionné en permanence et à plein rendement : voir un dessin de David Olère : ce qu’on aurait dû voir en cas d’extermination massive. On s’attendait donc à ce que le journaliste expliquât cette flagrante contradiction. Or, de façon très révélatrice, il s’est abstenu de tout commentaire.

Voir l’agrandissement du cliché, voir un dessin de D. Olère
birkenau_france-soir_agrandisst olere_k2_flammes

A quoi correspond le panache de fumée près du krema V ?

birkenau_france-soir_detail_k4et5A la place, il s’est focalisé sur le crématoire 5, près duquel un nuage de fumée blanche est bien visible (voir agrandissement du cliché ci-contre). Il y voit une « preuve flagrante de l’extermination massive d’être humains ».

Mais de quoi s’agit-il exactement ? Lui-même paraît l’ignorer, car après avoir parlé d’une « fumée s’échappant de l’incinérateur d’Auschwitz », il évoque une « fumée s’échappant des bâtiments de gauche » (comprenez : les crématoires 4 et 5) puis des « fumées s’échappant [des] fosses » de crémation en plein air.
Bref, nous sommes dans le flou le plus total. Or, lorsqu’il s’agit d’un peuple accusé d’un crime sans précédent, on est en droit d’exiger des preuves solides.

Une « file d’attente ».. invisible

Afin, probablement, d’impressionner le lecteur, le journaliste poursuit ainsi :

La « file d’attente » des suppliciés était si longue qu’ils attendaient plus de deux heures dans les bois jouxtant les fosses [d’incinération] (en haut, à gauche). Ils patientaient, recouverts par les cendres de ceux qui venaient d’être brûlés.

L’ennui est que sur la photo, même si l’on regarde « en haut à gauche », on ne voit aucune « file d’attente », qu’elle soit longue ou courte. Une flèche nous indiquant l’endroit précis où regarder aurait été la bienvenue. Le journaliste s’est abstenu d’en mettre, alors qu’il indique avec précision les cuisines, le « block 30 » et, même, le tout petit « bureau du commandant ». Là encore, cette omission est très révélatrice.

Des prisonniers alignés.. invisibles

Les explications se terminent ainsi :

Si l’on agrandit cette photo, on voit les prisonniers alignés répondant à l’appel avant leur mort.

Une nouvelle fois, on s’attendait à trouver cet agrandissement si important. Mais non ; les deux autres clichés publiés sur la page montrent le débarquement en Normandie.

Voir l’agrandissement du cliché avec nos commentaires
birkenau_france-soir_detail_k5

Une preuve constituée de trois éléments : un non établi et deux invisibles

En résumé, le cliché du 23 août apporterait la « preuve flagrante de l’extermination massive d’êtres humains » au motif :

- Qu’on y voit un nuage de fumée blanche d’origine inconnue ;
- Qu’on devrait y voir une longue « file d’attente » de suppliciés ;
- Qu’on pourrait y voir, si on l’agrandissait, des prisonniers alignés prêts à être exécutés.

Par conséquent, la « preuve » est constituée de trois éléments dont le premier n’est pas établi et dont les deux autres sont invisibles ! De qui se moque-t-on ?

NON À L’ « HISTOIRE PARANOÏAQUE »

Naturellement, certains lecteurs pourront se dire : « Tout de même, quelle est l’origine de ce nuage de fumée près d’un crématoire ? » Ma réponse se fera en deux temps.

Aucune trace de fosse de crémation n’est visible sur le cliché aérien du 13 septembre 1944

Tout d’abord, je rappelle que le 13 septembre 1944, une photo aérienne très nette a été prise au-dessus d’Auschwitz. Les crématoires 4 et 5 y sont parfaitement visibles.

A l’endroit du nuage de fumée, on distingue effectivement un sol sans végétation, mais sans aucune trace d’une quelconque fosse commune (la terre ne paraît pas avoir été remuée). Or, si, vraiment, une fosse avait été creusée puis rebouchée, le cliché aurait dû le montrer nettement, comme ce fut le cas à Bergen-Belsen.
fosses_combles_traces
Il semble donc que le feu allumé le 23 août était un feu banal, et c’est ce qui m’amène au deuxième temps de ma réponse.

Ne pas faire comme le paranoïaque

Lorsqu’on me pose ce genre de question (« pourquoi ci ? comment expliquer ça ? »), j’invite invariablement l’assistance à se livrer à une expérience toute simple :

Faites l’expérience suivante. Visitez votre maison une première fois, l’esprit détaché. Puis persuadez-vous pendant dix minutes qu’un meurtre vient d’y être commis. Alors, visitez-là de nouveau. Vous y trouverez immanquablement des tas d’indices suspects (un couteau pas rangé, un tournevis sur un meuble, une corde, un tas de terre dans le jardin.. »

C’est exactement ce qui se passe avec Auschwitz-Birkenau. Des dizaines de milliers de personnes vivaient dans ce camp en 1944 : des ouvriers, des inactifs, des malades qui allaient, qui venaient, qui mangeaient, qui se lavaient, qui dormaient .. Par conséquent, des feux pouvaient être allumés pour de multiples raisons parfaitement banales (la principale étant, à mon avis, la destruction de déchets divers) et la présence d’un nuage de fumée ne doit pas nous alerter.

Mais voilà, depuis 1944, on nous répète que Birkenau était un camp d’extermination. Dès lors, tout devient suspect : un tas de valises devient un tas de reliques de suppliciés ; une colonne de prisonniers devient un groupe de juifs (ou de malades) qui vont être gazés ; et un nuage de fumée devient la preuve que des cadavres brûlaient dans des fosses (ou dans des crématoire, ou dans un incinérateur).

Depuis 1945, ainsi, nous sommes soumis à une histoire paranoïaque. Les historiens qui étudient le système concentrationnaire agissent comme des paranoïaques : ils présupposent qu’Auschwitz était un camp d’extermination et partant de là, ils « découvrent » une multitude de « preuves ».

Personnellement, je dis : assez.

Un nuage de fumée dans un camp comme Birkenau où vivaient des dizaines de milliers de personnes peut s’expliquer de mille façons parfaitement banales. Certes, j’ignore pourquoi, le 23 août à 11 heures du matin, un feu a été allumé près du crématoire 5. Mais je n’ai aucune raison d’y voir un indice sinistre. Et si l’on veut me convaincre du contraire, il faut m’apporter des preuves solides, pas des fosses et des files d’attente invisibles..

On ne le répètera jamais assez : le prévenu est présumé innocent ; c’est à l’Accusation d’apporter des preuves de la culpabilité, ce n’est pas à la Défense d’apporter la preuve de l’innocence.

_________________________________________________________________________________

[1] Voy. Un nouveau camouflet pour les chantres de la Mémoire. L’affaire Hans Münch, le « médecin d’Auschwitz sans remords » (éd. de VHO, 2000, 4 p.).
[2] Voy. Les véritables falsificateurs de l’Histoire. Analyse d’un article mensonger paru dans le mensuel Historia (éd. du VHO, 2000, 15 pages).
[3] Pour une étude complète de l’affaire, voy. Carlo Mattogno : « The “Discovery” of “Bunker 1” at Birkenau : Swindles, Old and New », dans The Revisionnist (vol. 1, n° 2, mai 2003), pp. 176-183.

Share on FacebookTweet about this on TwitterShare on Google+