Les infirmières nationales-socialistes pour la famille

 

Question

image335Dans l’une de vos études, vous affirmez que sous Hitler, « des infirmières rétribuées visitaient les familles de la campagne pour s’assurer la bonne santé de la progéniture ».
Vous appuyez cette affirmation par une photographie certes très belle, mais qui ne prouve finalement pas grand-chose.

Pouvez-vous nous donner davantage d’informations sur ce sujet ?
 

Réponse

Sous Hitler, le service d’assistance sociale, dont le chef était M. Hilgenfeldt, avait créé trois grands mouvements d’infirmières : la Croix Rouge allemande (qui ne nous intéresse pas ici) les infirmières nationale-socialistes (NS Schwestrenschaft, fondé le 17 mai 1934) et la Ligue des infirmières libres.
Ces dernières étaient rattachées à l’assistance nationale-socialiste ; elles collaboraient aux œuvres d’assistance dans les cliniques, les sanatoriums, les infirmeries d’usine, les pouponnières, les garderies et les autres services d’hygiène ou d’assistance.

Les infirmières nationale-socialistes sont celles qui nous intéressent ici. Elles s’occupaient des questions d’hygiène et d’assistance des services communaux ; elles remplissaient la fonction d’assistantes sociales, avec la mission de créer « un état d’esprit favorable à la natalité », et s’occupaient des futures mères en assurant les consultations prénatales dans maternités.

infirmiere_nsUne fois l’enfant né, l’infirmière veillait à la santé du nourrisson et donnait des conseils à la mère au sujet de l’alimentation et de l’hygiène. Par la suite, elle devait assurer le suivi, écartant de l’entourage les malades contagieux, visitant régulièrement le jeune après son entrée à l’école et proposant l’envoi en colonie de vacances.
Une fois l’enfant devenu grand, c’est à elle qu’il devrait s’adresser au moment de fonder une famille[1].
La photo que j’ai publiée dans mon étude et ci-dessus montre une infirmière nationale-socialiste.

En 1937, il y avait 8 000 infirmières alors que les besoins se montaient à 15 000.

Leur formation était la suivante : avant d’entrer dans une école, elles devaient effectuer, comme toutes les jeunes filles allemandes (depuis janvier 1937), un stage de « travaux ménagers »

Clichés montrant des jeunes filles allemandes
effectuant leur stage de « travaux ménagers ».
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Ce stage consistait à aider une famille de la ville et une famille rurale afin d’acquérir « la connaissance de toutes les questions concernant l’économie domestique et la direction ménagère ». Une fois à l’école, les élèves commençaient par travailler dans des jardins d’enfants ou dans des pouponnières afin d’apprendre à soigner les petits. En même temps, elles devaient fortifier leur santé par une pratique régulière des sports. Ensuite, elles allaient suivre des cours destinés à leur faire acquérir les connaissances spéciales suivant les fonctions auxquelles elles se destinaient.

La formation était entièrement gratuite, mais en contrepartie, les élèves devaient s’engager à travailler au moins deux années comme infirmières. Leur travail était rémunéré suivant leur ancienneté et leur grade.

Les plus volontaires (et les plus douées) pouvaient suivre des cours dans une école de perfectionnement afin de devenir infirmière-major, directrice ou, au plus haut, infirmière régionale de confiance du Parti.
Le versement d’une pension était en outre prévu à la retraite[2].

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[1] Voy. la Westfälische Landeszeitung, 28 février 1938, compte rendu de l’allocution de Kathe Boettger, supérieure du corps des infirmières nationale-socialistes.
[2] Voy. la Deutsche Allgemeine Zeitung, 8 janvier 1938 et la Westfälische Landeszeitung, 28 février 1938.

 

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