On ne le sait pas toujours, mais rien ne prouve qu’ils sont morts ou qu’ils ont été assassinés..

Soixante ans après, des juifs qui se croyaient mutuellement morts en déportation se retrouvent

Le principal argument opposé aux révisionniste consiste à dire :

Si les juifs n’ont pas été tués, qu’étaient-ils devenus en 1945 ?

Ceux qui l’assènent se souviennent généralement des cartes légendées publiées dans les articles de vulgarisation ou dans les manuels scolaires ; pour chaque pays, on lit deux nombres : les juifs comptés avant 1939 et ceux qui restaient officiellement en 1945 (voir carte ci-contre).

A cela, les révisionnistes répondent qu’un juif absent après la guerre n’avait pas forcément été assassiné et n’était même peut-être pas mort : l’émigration, les déplacements forcés ou les changements d’identité peuvent expliquer bien des « disparitions »..

TOUS LES JUIFS QUI NE SONT PAS REVENUS CHEZ EUX EN 1945 N’ÉTAIENT PAS MORTS POUR AUTANT

80 % des juifs birmans « disparus » en 1945

Un cas patent est celui de la Birmanie, occupée par les Japonais entre 1940 et 1945.
Au début du siècle, les juifs étaient environ 2 500 dans le pays. Sachant qu’aucune crise n’avait eu lieu, qui aurait entraîné une forte émigration, on peut présumer qu’en 1939, la population était proche de ce nombre. Or, après 1945, seuls 500 juifs vivaient encore en Birmanie. Doit-on en conclure que les 2 000 absents (soit 80 % du total) avaient été assassinés ? Non.
Fax de Jérusalem et du Monde juif nous apprend qu’au début de l’occupation, les juifs émigrèrent en Inde et que :

Seuls 500 revinrent en Birmanie après la guerre.

Preuve qu’une baisse sensible d’une population dans un pays au terme d’une guerre n’est pas nécessairement la preuve d’un massacre organisé.

Un avis de décès révélateur

L’avis de décès que nous reproduisons (photo ci-contre) est paru dans le journal belge Le Soir.
Des informations données, on déduit que, très probablement, cette juive a été déportée en 1943 à Auschwitz et y est restée plus de deux ans, c’est-à-dire jusqu’à la libération du camp fin janvier 1945.
Elle n’a été ni gazée, ni exterminée lentement par la faim, le froid et les coups.
Soulignons également qu’originaire de Pologne, elle est morte en Belgique laissant de la famille dans ce pays ainsi qu’en Israël, en Grande-Bretagne et aux USA, mais pas en Pologne.

Nouvelle preuve, que des juifs polonais déportés et pas revenus au pays en 1945 ne sont pas pour autant des juifs morts. Un certain nombre ne sont pas revenus parce qu’ils avaient émigré ailleurs..

Encore et toujours des « survivants »

D’ailleurs, plus on lit la presse locale ou spécialisée, et plus on « rencontre » de juifs qui, comme Dewora Korenberg, ont survécu à leur déportation à Auschwitz. Une déportation dont ils n’auraient pourtant pas dû revenir.

Paul Chytelman

Le 14 et le 25 février 2003, ainsi, l’Est Éclair a consacré deux articles à Paul Chytelman, un « homme de 80 ans dynamique et alerte » qui témoigne aujourd’hui dans les établissements scolaires.
Ce juif né en Pologne en 1922 et venu plus tard en France a pourtant été déporté le 3 février 1944 à Auschwitz. Notons que, comme beaucoup d’autres, il a été arrêté non parce qu’il était juif, mais, comme il le dit lui-même, « pour actes de résistance ».
Lors de sa déportation, il a connu non seulement Auschwitz, mais aussi Dora et, finalement, Bergen-Belsen, d’où il est revenu. Son témoignage est paru sous le titre Le Courage d’Espérer. Lui non plus n’a pas été exterminé alors que, d’après la thèse officielle, les Allemands auraient disposé de neuf mois et de quatre chambres à gaz pour le faire.

Ruth Klüger

Deux mois plus tard, le mensuel Page (magazine des librairies) a annoncé la sortie du livre de Ruth Klüger : Refus de témoigner.
R. Klüger est également une « miraculée ».

A l’âge de douze ans, cette juive de Vienne a été déportée à Theresienstadt puis « au camp d’extermination d’Auschwitz ». Elle n’y a pourtant pas été exterminée puisqu’elle est revenue de déportation avant d’émigrer aux USA deux ans plus tard[1].

Madeleine et Israël Golstein

Mentionnons également Madeleine et Israël Goldsztejn. Un couple de juifs arrêté tout comme P. Chytelman pour faits de Résistance. Tous les deux ont été déportés par le même convoi à Auschwitz, fin avril 1944. Tous les deux y ont été mis au travail (elle dans une carrière, lui à Buna-Monowitz). Tous les deux ont connu l’évacuation du camp fin janvier 1945 vers Gleiwitz. Elle s’est retrouvée à Malkoff, Schoenfeld avant d’échouer à Ravensbrück. Lui s’est retrouvé à Buchenwald et à Flossenburg. Tous les deux ont survécu, sont revenus et se sont retrouvés fin juin 1945 à Paris. Le destin des Goldsztejn, est intéressant à plus d’un titre :
- Durant l’occupation, ils sont allés vivre à Lyon. Israël Goldsztejn déclare :

Je vivais à Lyon en toute légalité avec ma femme et mon enfant ».

Nouvelle preuve que, sous Vichy, les juifs français n’étaient pas des bêtes traquées. Tant qu’ils se tenaient tranquilles, ils pouvaient vivre quasi normalement.
- Sur invitation, I. Goldsztejn a été se présenter, avec d’autres juifs, à la préfecture. Il a été arrêté et présenté devant une commission franco-allemande. L’a-t-on envoyé dans un camps « d’extermination » avec sa femme et son enfant ? Nullement. Il a été envoyé « travailler à la construction du Mur de l’Atlantique ». Nouvelle preuve que pendant la guerre, les Allemands avaient un besoin urgent de main-d’œuvre et préféraient voir les juifs vivants que morts.
- A son arrivée à Birkenau, I. Goldsztejn a été séparé de sa femme. Par chance, il l’a retrouvée en 1945. Mais à supposer que celle-ci soit morte en déportation, lors des évacuations par exemple, gageons qu’aujourd’hui, il prétendrait qu’elle est morte dès son arrivée à Birkenau, gazées avec les autres.

Retrouvailles des annees après

Cette dernière remarque appelle d’ailleurs un développement. Quant on remet en cause le chiffre des « six millions », il n’est pas rare de s’entendre dire :

Si les juifs ne sont pas morts, que sont-ils devenus ? Certes, M. X ou Mme Y ont survécu, mais où sont passés les membres de leur famille et les amis qu’ils pleurent encore aujourd’hui ?

A chaque fois, je réponds :

Je l’ignore, mais rien ne prouve qu’ils ont été exterminés, ni même qu’ils sont morts. Dans le tourbillon de la guerre, de la déportation, des évacuation, bien des survivants ont pu se perdre de vue et ne jamais se retrouver.

Certains lecteurs du livre de Serge Thion, Vérité politique ou Vérité historique?, se souviennent peut-être de la réunion de Los Angeles de 1978 où un grand nombre de survivants avaient eu la surprise de se retrouver, alors qu’ils se croyaient mutuellement mort.

Ce livre est consultable sur Internet.

En 2003, un ancien déporté retrouve sa sœur qu’il croyait morte, avec sa mère, en déportation

Bien que peu courant, ce genre d’événement heureux n’est pas exceptionnel. Le 1er décembre 2003, ainsi, Nice-Matin a publié l’article qui évoque le cas d’un ancien Polonais déporté qui, soixante ans après, a retrouvé sa sœur et appris que sa mère était morte en 1986, alors qu’il les croyait mortes en déportation.

Une quarantaine de retrouvailles grâce aux banques de données

De son côté, l’AFP diffusa le communiqué suivant :

SEATTLE (AP) - Près de 60 ans après la fin de la Seconde Guerre mondiale, d’émouvantes retrouvailles réunissent des survivants de la déportation nazie qui désespéraient de se retrouver un jour, grâce à l’aide déterminante de banques de données informatisées et à l’ouverture des archives soviétiques.
Ces quatre derniers mois, les efforts du centre de la Croix-Rouge de Baltimore (Maryland) chargé de la recherche des disparus de la Seconde Guerre mondiale ont permis une quarantaine de ces retrouvailles.
George Gordon, 77 ans, a vécu l’une de ces improbables réunions. Ce catholique né en Pologne sous l’identité de Jerzy Budzynski, survivant du camp de Buchenwald puis chasseur de nazis pour le procès de Nuremberg, avait été informé voilà de nombreuses années de la mort de ses parents, de sa sœur et de son frère encore bébé en 1944 à Varsovie. Cet été, le centre de Baltimore lui a appris que sa mère avait en fait vécu jusqu’en 1986 et que sa sœur était encore vivante et se trouvait en Pologne.
La Croix-Rouge polonaise a ensuite retrouvé le certificat de décès de sa mère et localisé sa sœur, Krystyna Budzynska, qu’il a revue en septembre au domicile de cette dernière à Wroclaw.

Je ne pouvais y croire

, a raconté George Gordon, qui réside désormais à Seattle (Etat de Washington).

Retrouver une personne qui vous manquait depuis 60 ans, c’est tout simplement incroyable.

Le centre de recherche de Baltimore a été créé en 1990 pour passer au crible 47 millions de documents consultables après la chute du mur de Berlin. Il a ainsi aidé à éplucher les archives de l’ex-Union soviétique, d’anciens régimes d’Europe de l’Est et de l’administration nazie.
Un millier de personnes ont ainsi pu être retrouvées mais les retrouvailles comme celle de George Gordon et de sa sœur ne sont pas si courantes. Le plus souvent, explique Elise Babbitt, porte-parole du centre, les recherches débouchent sur « des dates de décès, des noms de camps, des matricules de trains pour déportés.. »
Quand bien même ces efforts n’aboutissent qu’à la découverte de papiers jaunis,

ces gens sont heureux d’apprendre quelque chose

note Tammy Kaiser, volontaire de la Croix-Rouge à Seattle qui a travaillé sur le cas Gordon.

Cela leur donne le sentiment qu’ils sont vivants et qu’on pense à eux.

Le temps commence toutefois à manquer pour ceux qui étaient adultes dans les années 1940. Au total l’an dernier, 34 000 personnes ont contacté le Musée américain de l’Holocauste à Washington qui échange ses informations avec le centre de la Croix-Rouge.

Internet est aussi d’une grande aide. Plusieurs personnes ont pu être retrouvées grâce au moteur de recherche anybirthday.com, indique Elise Babbitt […].

[Source : http://fr.news.yahoo.com/031216/5/3jys4.html].

Un frère et une sœur se retrouvent

Une semaine plus tard, le 23 décembre, la Jewish Telegraphic Agency a annoncé d’autres retrouvailles, celles d’un frère et d’une sœur qui vivaient en Israël mais qui se croyaient mutuellement morts dans l’ « Holocauste ». Sous le titre : « Holocauste: d’émouvantes retrouvailles », on lit :

Deux enfants que l’Holocauste avait séparés et qui vivaient en Israël se sont retrouvés après plus de 65 ans. Beniamin Shilom et sa sœur Rozia November se sont rencontrés samedi grâce à la liaison établie entre eux par le Mémorial de l’Holocauste de Yad Vashem. Chacun était persuadé que l’autre avait péri dans l’Holocauste. B. Shilom avait survécu à la guerre et servi dans l’armée soviétique, tandis que R. November avait survécu à Auschwitz.

Je n’arrive pas à croire que j’ai un frère

a-t-elle déclaré lundi au New York Times après sa rencontre avec Shilom.

C’est impossible.

(voir article ; voir photo du frère et de la sœur)

Combien d’autres ?

Combien de retrouvailles de ce genre auraient été ou seraient encore possibles ? Je l’ignore, mais il est certain que de nombreux « survivants » inconnus existent.

Pologne : de nombreux « survivants » restés inconnus

En janvier 2008, Fax de Jérusalem et du monde juif, expliqua :

En 1945, le nombre de juifs en Pologne n’était plus que de 280 000. La plupart ont choisi d’émigrer en Israël ou aux USA, immédiatement après la guerre ou lors des campagnes antisémites du régime communiste dans les années 50 ou encore en 1968[2].


Cette estimation est en accord avec le nombre de juifs venus de Pologne en Israël entre 1945 et 1956 : 278 000 (voir carte ci-dessus)[3]. Cependant, les auteurs continuaient :

Mais de nombreux juifs [polonais] qui avaient survécu en réussissant à cacher leur identité ont décidé de ne rien changer afin de protéger leurs enfants. Ce fut souvent le cas dans les familles mi-catholiques, mi-juives ou dans celles qui étaient athées. Les nouveaux juifs de Pologne veulent aussi que les autres juifs […] cessent de considérer leur pays comme un vaste cimetière :

Les autres juifs doivent voir qu’il y a une réalité de la vie juive en Pologne

affirme Anna Janot-Szymanska, dont la sœur dirige le Centre culturel juif[4].

Ce texte démontre que :

1°) De « nombreux juifs » polonais ont survécu qui, même après 1945, n’étaient plus, officiellement, des juifs. Tous avaient donc « disparu », mais n’étaient pas morts pour autant. Ils étaient là, bien vivants, en Pologne même ;
2°) Le nombre fut suffisant pour conserver une « réalité juive » en Pologne.

Il serait intéressant de savoir combien furent ces « survivants » et s’ils n’ont pas, quelque part dans le monde, des proches qui les croient morts.

Aucune enquête sérieuse

J’ajoute que si, aujourd’hui, les fanatiques de la Mémoire parlent de 280 000 juifs en Pologne après la guerre, ce n’est pas sur le fondement de recherches statistiques sérieuses, mais parce qu’un nombre très proche était arrivé en Israël entre 1945 et 1956.
Dans son ouvrage, ainsi, R. Hilberg consacre près de quatre pages aux « assassinés » de Pologne[5]. Mais il ne cite aucune étude qui aurait été effectuée sur le terrain après-guerre.
Pour parvenir à 3 millions de victimes, il s’appuie tout d’abord sur le fameux « Rapport Korherr » (statisticien allemand qui, en 1942, avait été chargé par Himmler d’étudier les mouvements de population juive dans l’Europe occupée) en partant de principe que, dans ce document interne, le terme « évacuations » était un euphémisme utilisé pour « extermination ».
Puis, sur la base de rapports d’activité découverts dans les archives du RSHA, il invoque les « fusillades à ciel ouvert » qui auraient fait, selon lui, 600 000 victimes (p. 1040). 600 000 victimes fusillées puis enterrées, ça laisse des traces. Du moins cela devrait..

Mais R. Hilberg s’en moque ; pas une seule de ses références ne mentionne un rapport de fouilles qui auraient été organisées après la guerre.

Il en conclut qu’en Pologne ;

le nombre des survivants et des morts pour des causes étrangères à l’Holocauste n’a pas pu dépasser 400 000 (p. 1041).

Par la suite, il fut facile de dire : 278 000 émigrants après 1945, cela fait donc 280 000 survivants (+ 120 000 morts pour d’autres raisons que l’ « Holocauste »)..

Sachant que soixante an après les faits, des retrouvailles entre « survivants » sont encore possibles, il n’est pas inepte de penser que de 1945 à aujourd’hui, un grand nombre de gens personnes sont mortes persuadées qu’elles étaient les seules survivantes d’une famille alors que d’autres membres vivaient ailleurs.

Par conséquent, la prudence s’impose lorsqu’un juif ou qu’une juive déclare, sans autre preuve, que tout sa famille a été exterminée

LES ENFANTS JUIFS D’AUSCHWITZ ÉVACUÉS

On nous dira que le cas de ces 26 déportés est une exception sans aucune portée générale. C’est faux !

Lorsque, le 11 avril 1945, les Américains libérèrent le camp de Buchenwald, ils trouvèrent mille enfants juifs dans la baraque n° 66.

Aussitôt, ils câblèrent à l’Œuvre de Secours aux Enfants à Génève :

Avons trouvé un millier d’enfants juifs à Buchenwald. Prenez des mesures pour les évacuer sans délai. [6]

Pris en charge, plusieurs centaines d’entre eux furent conduits par train spécial vers la France. Le 9 juin, la presse française annonça leur arrivée sur le territoire, parlant d’ « enfants de Buchenwald ».
Le quotidien Les Nouvelles du Matin lança :

Voilà ceux que le 4 avril l’avance américaine a sauvés d’un camp d’extermination sur lequel ils étaient dirigés[7]

Ainsi voulait-on faire croire que les « nazis » amenaient ces petits juifs dans un camp d’extermination, pour les y gazer bien entendu.
Or, si l’on accepte la thèse officielle, c’est le contraire qui était vrai. En compagnie d’environ 60 000 autres détenus, ces enfants juifs avaient été évacués six mois plus tôt du camp d’Auschwitz. Début mars, ils étaient arrivés à Buchenwald où ils avaient été logés dans la baraque 66.

On comprend la gêne des fanatiques de la Mémoire. Tout, dans l’histoire de ces enfants, contredits la thèse officielle : déportés - et peut-être même nés - à Auschwitz, ils n’ont pas été gazés. Évacués vers Buchenwald, ils n’ont pas été abandonnés à leur sort. Comment, après cela, croire que les Allemands avaient planifié un « Holocauste », en commençant se surcroît par les bouches inutiles ?

Robert Nant : né à Buchenwald

Les petits juifs de Buchenwald ont peut-être connu Robert Nant.

Cet agent d’entretien aujourd’hui sexagénaire a une particularité : il est né à.. Buchenwald, d’une résistante déportée.
Sa mère n’a donc pas été avortée, elle a pu le mettre au monde et il a reçu les soins suffisants pour vivre (voir article ci-contre).

Un « miraculé » de plus..

DES JUIFS QUI N’AVAIENT PAS ÉTÉ GAZÉS À AUSCHWITZ

J’ajoute qu’un juif mort en déportation n’est pas nécessairement un juif « exterminé ». Dans sa livraison d’octobre 2008, Fax de Jérusalem et du monde juif a révélé que dans le cimetière chrétien de Ksiazenice, en Pologne, se trouve une tombe collective contenant les corps de 45 personnes. Il s’agit d’internés à Auschwitz morts pendant l’évacuation du camp par les Allemands, début janvier 1945. L’auteur précisait :

Suite à une première recherche dans les Archives du Musée d’Auschwitz, il s’est avéré que 26 des victimes enterrées à Ksiazenice étaient des juifs d’Allemagne, de Tchécoslovaquie, de France, de Hollande, de Pologne et de Hongrie[8].

Bien que ces juifs aient été déportés à Auschwitz et ne soient pas revenus, ils sont morts pendant l’évacuation et n’ont donc pas été assassinés dans le cadre d’un génocide planifié. Leur décès fut la conséquence des conditions terribles qui régnaient dans les territoires occupés par l’Allemagne à la fin de la guerre.

UN JUIF SECRÉTAIRE DE DIRECTION À AUSCHWITZ

La suite de l’article nous apprend que sur ces 26 malheureux déportés, 16 ont finalement été identifiés. Parmi eux figure David Pastel, juifs polonais devenu français par naturalisation, arrêté en 1941 et arrivé à Auschwitz le 30 juillet 1942. Là, il fut :

transféré au sous-camp d’Auschwitz du nom de Günthergrube où il a occupé l’emploi de secrétaire du commandant du camp, Ludwig Wörl, qui a été reconnu en 1963 par Yad Vashem comme Juste parmi les Nations pour son aide aux prisonniers de ce camp [Id.].

Je passerai rapidement sur le fait qu’un « Juste parmi les Nations » ait été commandant d’un sous-camp d’Auschwitz. On s’attendait à en trouver partout sauf là !

Mais l’important est ailleurs : la biographe de Primo Levi, Myriam Anissimov, prétend que dans la hiérarchie du camp, « le Juif se trouv[ait] au bas de l’échelle »[9].
L’histoire officielle ajoute que les juifs déportés étaient considérés comme des bêtes et astreints aux travaux les plus rebutants.

Le texte ci-dessus témoigne du contraire : à Auschwitz, un juif pouvait devenir secrétaire d’un commandant. Exception ? Non. Je rappelle qu’à Birkenau, Szyman Laks devint chef de l’orchestre du camp des hommes[10].

De son côté, l’ancien déporté André Rogerie raconte que lors de son transfert de Dora vers Birkenau, le chef de son wagon était :

Un juif polonais médecin qui, fort et solide dans ce wagon bondé de malades, se fit « une place pour dormir à coups de sabots de bois »)[11]

Plus loin, il précise qu’à l’hôpital de Birkenau,

il eut « affaire à trois médecins français et un autre belge, tous juifs et fort gentils » (p. 70)

il nous apprend également qu’un

jeune juif polonais […] occup[ait] la place de surveillant des pompes à eau du camp (p. 81).

Là comme ailleurs, l’histoire vraie des camps reste à écrire.

Sachant qu’il faut noircir encore et toujours les « nazis », Fax de Jérusalem.. précise que D. Pastel est mort assassiné par un SS nommé Erwin. Sur quoi s’appuie-t-il ? Sur les déclarations d’un seul témoin oculaire anonyme ! Il précise ensuite que L. Wörl voulut traîner cet Erwin en justice, mais qu’il n’a pu, faute de.. témoins.

Bref, le meurtre de D. Pastel, juif resté trois ans à Auschwitz sans être gazé et en ayant occupé un poste de secrétaire de direction, n’a aucun début de preuve. Tout ce que l’on peut dire, c’est qu’il est tombé lors de l’évacuation du camp.

Jean-Claude Pressac avait raison :

l’histoire vraie du système concentrationnaire allemand reste à écrire..

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[1] Voy. Page, n° 82, avril 2003, p. 28.
[2] Voy. Fax de Jérusalem et du monde juif, n° 370, 25 janvier 2008, p. 13, col. B.
[3] Voy. Israël, histoire d’un peuple (Les Éditions Nationale, Jérusalem, 1958), carte reproduite au début du chapitre 2.
[4] Voy. Fax de Jérusalem et du monde juif, n° 370, 25 janvier 2008, p. 13, col. B et C.
[5] Voy. La destruction des juifs d’Europe (éd. Fayard, 1988), pp. 1037-1041.
[6] Voy. Judith Hemmendinger, Les enfants de Buchenwald (éd. Pierre-Marcel Favre, 1984), p. 13.
[7] Voy. Les Nouvelles du Matin, 9 juin 1945, article intitulé : « Un convoi d’enfants est arrivé hier venant de Buchenwald ».
[8] Voy. Fax de Jérusalem et du monde juif, n° 376, 24 octobre 2008, p. 14, col. C.
[9] Voy. Le Magazine, janvier-mars 2002, p. 17, col. B.
[10] Voy. SC, n° 15, septembre 2005, p. 32.
[11] Voy. A. Rogerie, Vivre, c’est vaincre (Hérault-Édition, 1990), p. 61.

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